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Missions locales : Quel impact de la crise sanitaire ? (Dares)

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 19 juin 2020.

"Les deux tiers des missions locales ont complètement fermé leurs lieux d’accueil pendant le confinement. Le dernier tiers a accueilli uniquement le public en situation d’urgence. 95 % des missions locales ont au moins la moitié de leurs agents en télétravail" selon la DARES. Le service statistique publie en effet une "enquête flash" sur l'impact de la crise sanitaire sur les missions locales. Une sur deux a pourtant pu "rester en contact avec plus de 80 % des jeunes suivis". A l'inverse "l’accueil de nouveaux jeunes et les entrées en dispositif se sont arrêtés pendant le confinement". Ainsi "le nombre d’entrées dans les différents dispositifs d’insertion a été fortement impacté par la crise : 84 % des missions locales ne recensent aucune entrée en Garantie jeunes, et les autres en recensent moins que d’habitude". Par ailleurs, on note que "les Garantie jeunes et PACEA (parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie) en cours n’ont en revanche le plus souvent pas été interrompus prématurément à cause de la crise".

En ce qui concerne les jeunes qui "sont entrés en emploi", l'enquête précise que "ces entrées ont principalement eu lieu dans les secteurs en tension pendant la crise : services à la personne et à la collectivité (dans 72 % des missions locales), ainsi que dans le secteur du commerce, de la vente et de la grande distribution (63 %). Dans une moindre mesure, des jeunes ont pu entrer en emploi dans les secteurs de l’agriculture (37 %), des transports et de la logistique (27 %)."

Mais l'enquête mentionne que "dans une mission locale sur cinq, de nombreux jeunes suivis ont indiqué avoir perdu un emploi", à cause des contacts non-établis "avec les différents organismes de formation, les entreprises, et l’Éducation nationale". Et d'ajouter qu' "aucune tendance claire ne se dégage pour les contacts avec les autres partenaires habituels des missions locales : par exemple, 19 % des missions locales indiquent avoir eu plus de contacts qu’avant le confinement avec les associations, 44 % en ont eu autant et 35 % en déclarent moins."

La Dares indique encore que "pendant cette période, les jeunes suivis en mission locale se retrouvent souvent en situation de fragilité". Laquelle est due aux "problèmes financiers", "au mal-logement", "au problème de santé", à la "dégradation du moral". Et même si les missions locales "anticipent plutôt une hausse à venir de leurs effectifs de jeunes accompagnés", il n'en demeure pas moins que "la quasi-totalité", d'entre elles prévoit, "dans les mois à venir, des problèmes financiers et d’accès à l’emploi". Aussi expriment-elles "des craintes quant à l’avenir des jeunes suite à la crise".

L'enquête ici

Rabah Aït Oufella

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