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Apprentissage : les mesures annoncées par M. Pénicaud, les réactions de la FFP, de l'ANAF et du SNUEP

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 05 juin 2020.

La diminution du nombre des offres de contrat d'apprentissage pourrait être de 20 à 40 % et Muriel Pénicaud a annoncé hier, 4 juin, plusieurs mesures de soutien à l'apprentissage avant un plan pour l'emploi des jeunes qui sera présenté d'ici un mois. L'aide à l'embauche d'apprentis avant la fin février passe à 8 000€ pour les majeurs et 5 000 pour les mineurs, quelle que soit la taille de l'entreprise (et non plus seulement les moins de 250 salariés, toutefois les + de 250 devront compter 5 % d'apprentis). Autre mesure, les jeunes disposeront de six mois au lieu de trois pour trouver un contrat de travail. Par ailleurs, l'aide de 500€ au premier équipement pourra servir à l'achat d'un ordinateur et les jeunes qui ont fait sur Affelnet ou Parcoursup un voeu d'apprentissage bénéficieront d'une "mobilisation territoriale" pour les aider à trouver des contrats.

La FFP (Fédération de la formation professionnelle) "salue ces mesures importantes", mais s'inquiète du financement de la formation donnée par les CFA pour les jeunes qui ne trouvent pas d'entreprise. De même l'ANAF "salue le fort soutien économique annoncé", mais l'association des apprentis de France estime que "l'extension de la durée de trois à six mois pour trouver une entreprise est trop faible" et que "la prolongation de la durée du statut doit également s’appliquer aux apprentis ayant subi une rupture de contrat". Leur association demande aussi que l'aide aux entreprises soit "conditionnée par une justification d’accompagnement réel et qualitatif des apprentis au sein de l’entreprise, comme la formation du maître d’apprentissage".

Pour sa part, le SNUEP constate que, "comme à chaque crise économique, l’apprentissage, système de formation très dépendant de ce type de conjoncture, se retrouve en très grande difficulté". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel ajoute que la réforme de 2018, "en modifiant le financement de l’apprentissage par un financement au contrat, fragilise l’équilibre financier des CFA" dont beaucoup "pourraient fermer et mettre des milliers de jeunes à la rue". Il estime que "l’Education nationale doit se donner les moyens d’accueillir l’ensemble de ces jeunes dans les trois voies du lycée" et que l'Etat doit "investir dans la formation professionnelle initiale sous statut scolaire".



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