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Réouverture des collèges et lycées : les syndicats demandent du cas par cas, les conseils d'administration devront se réunir avant la fin de la semaine

Paru dans Scolaire le mardi 12 mai 2020.

La réouverture des établissements du second degré "ne peut se faire à marche forcée" et "les personnels des collèges et des lycées doivent être partie prenantes des discussions sur les conditions sanitaires" pour chaque établissement, estiment dans un communiqué commun la CGT Educ’action, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, le SNALC, les syndicats FSU du 2nd degré et Sud-Education. Les organisations syndicales ajoutent que "si les conditions sont réunies pour la réouverture, celle-ci ne peut se faire qu’à l’issue d’un travail collectif préparatoire (...). Il faut notamment que puissent se réunir les instances démocratiques des collèges et des lycées : conseil d’administration, le conseil de la vie collégienne, le conseil de la vie lycéenne et la commission hygiène et sécurité. Enfin les équipes doivent disposer du temps pour travailler ensemble à la construction du sens pédagogique de la reprise (...). L’accueil des élèves ne doit pas être guidé par des objectifs chiffrés au détriment de la sécurité et de la qualité éducative et pédagogique."

La FNEC, la fédération FO de l'enseignement, n'est pas signataire, mais le syndicat FO des personnels de direction, I & D, signale "que les chefs d'établissement vont devoir faire valider avant la fin de cette semaine par les conseils d’administration le protocole de réouverture". Il rappelle au ministère sa revendication "d’une commission indépendante de validation de la mise en oeuvre du protocole sanitaire dans chaque établissement".

Il lui rappelle également que les personnels de direction ont piloté, souvent avec "un grand sentiment de solitude, la continuité pédagogique et administrative de (leurs) établissements" tandis que de la part des instances académiques, l’accompagnement était "bien souvent minimaliste", "déconnecté de la réalité" et avec "des exigences intenables". L'organisation syndicale met également en cause "l’obsolescence des outils et applications informatiques" dont disposent les établissements. Elle dénonce en outre "le choix de pérenniser l’emploi de documents papiers – notamment ceux liés aux procédures d’orientation et dossiers de bourses – impossibles à utiliser dans un contexte de fonctionnement en distanciel" et qui "contredit les orientations ministérielles" de "systématiser à marche forcée la dématérialisation".

Le syndicat souligne de plus que "les personnels de direction sont de plus en plus pris pour cible, parfois très violemment", comme lors de la crise des E3C, parce qu’il leur appartient "de concrétiser les décisions gouvernementales". "Pour mener à bien nos missions, nous devons pouvoir bénéficier de situations de travail sereines avec un soutien de notre hiérarchie, et non d’informations qui arrivent au jour le jour sans un accompagnement élaboré préalablement."



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