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Le soutien au périscolaire, les colonies de vacances, la responsabilité légale du maire, le décrochage : J. Castex et J-M Blanquer (Sénat et Assemblée nationale)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 06 mai 2020.

"Comme tous les enfants, vu la limitation de leur nombre par salles de classe, ne pourront pas être dans des activités scolaires, cela va nécessiter le recours au périscolaire", déclare Jean Castex, coordonnateur national à la stratégie de déconfinement, qui intervenait ce 6 mai devant la commission des lois du Sénat. Pour cela, "je vous confirme que les solutions vont être bâties localement, pas forcément les mêmes. Il y a des endroits où on envisagera de faire appel à des associations sportives ou autres qui viendraient renforcer les effectifs périscolaires du droit commun de la collectivité mais, ce que l’État a annoncé, c'est que le surcoût pour les collectivités territoriales sera pris en charge par l’État, pour permettre la fluidité de cette organisation."

Pour sa part, Jean-Michel Blanquer, qui intervenait devant les députés de la commission des lois de l'Assemblée nationale a évoqué "le droit aux vacances" des enfants, et il se donne comme objectif que "plus d'enfants partent" cet été. Il indique qu'il avait déjà la volonté de relancer les colonies de vacances. "Nous lançons une opération vacances apprenantes", un label qui sera accordé aux mouvements d'éducation populaire. Ces "colos" auront lieu dans la région de résidence des enfants, et "valoriseront les villages ruraux". Quant au dispositif "école ouverte", il sera renforcé "en milieu urbain mais aussi en milieu rural". Le soutien scolaire sera proposé lors de la dernière semaine du mois d'août, mais aussi à "d'autres moments" de l'été, et après la rentrée.

Interrogé sur la responsabilité légale du maire en cas de contamination à l'école, le ministre répond qu'il n'a rien à craindre puisque ce n'est pas lui qui prend la décision de réouverture, mais le Premier ministre. C'est lui qui, "par décret", ouvrira "toutes les écoles de France". L'élu peut considérer souhaitable, pour de bonnes raisons, que telle école reste fermée, auquel cas, après dialogue avec le préfet et l'Education nationale, elle le sera. Le ministre évoque de plus une forme de "solidarité départementale" pour les communes qui n'auraient pas de personnels disponibles, notamment pour le nettoyage des locaux avant la réouverture.

Jean-Michel Blanquer répond également à plusieurs questions sur le décrochage. Il indique que 2,6 millions d'élèves sont inscrits au dispositif "ma classe à la maison", que 8 à 10 % des élèves "étaient en dehors de nos possibilités de contact", pourcentage ramené "autour de 4 %", tout en reconnaissant que c'est une moyenne et que les pourcentages sont très variables, et que sont également concernés des enfants de l'école élémentaire. Demain (7 mai, ndlr), les assistant.e.s sociaux de l'Education nationale recevront un message leur demandant "d'aller chercher les enfants décrocheurs". Par ailleurs, il insiste sur le travail des psychologues de l'Education nationale lors de la réouverture, aussi bien auprès des adultes que des enfants.

Les vidéos des auditions de Jean Castex (ici) et de Jean-Michel Blanquer (ici)

Rabah Aït Oufella et Pascal Bouchard

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