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Réouverture : les inquiétudes des IA-IPR et de la FSU, le "non" du SNUIPP et de la FNEC

Paru dans Scolaire le jeudi 30 avril 2020.

Le déconfinement décidé par le Gouvernement "soulève de nombreuses interrogations" pour le SNIA-IPR. Le syndicat UNSA des inspecteurs pédagogiques (2nd degré) estime notamment que "l'organisation du travail avec trois ou quatre groupes constitués par classe, entre présentiel et distanciel, déjà complexe dans sa conception risque d’être difficile à mettre en oeuvre", d’autant que le retour des élèves "est laissé au choix des familles". Pour les IA-IPR, il faut veiller "à apaiser les inquiétudes" et le retour en établissement "doit être centré sur une reprise des liens éducatifs et pédagogiques". 

Pour sa part, la FSU dit sa perplexité dès lors que l'accès à des tests de dépistage du Covid-19 et au matériel de protection n'est pas acquis et que "la pandémie est loin d’être sous contrôle". La fédération exige notamment "que les CHSCT comme les Commissions Hygiène et Sécurité soient réunis".

Pour le SNUIPP, "le 11 mai, c’est non !" Le syndicat FSU du 1er degré constate que "les regroupements ne sont autorisés que jusqu’à 10 personnes sauf dans les classes où peuvent se trouver 15 élèves c’est à dire 16 voire 17 ou 18 personnes, avec l’enseignant et les autres adultes (ATSEM, AESH…)". Autre sujet d'interrogation, "le ministre évoque une personnalisation du parcours de l’élève, alors que la fréquentation de l’école ne serait pas obligatoire, et que personne ne sait combien d’enseignants seront véritablement disponibles." Le SNUiIPP "a déposé une alerte sociale à compter du 11 mai" et "il accompagnera les enseignants et enseignantes sur les modalités d’usage du droit de retrait et du droit d’alerte".

De même pour la FNEC, les conditions "ne sont pas réunies pour une reprise, même progressive". La fédération FO de l'enseignement fait remarquer que "les enseignants feront cours en classe et à distance", ce qui implique un "double travail" et "l’explosion des obligations réglementaires de service". Elle comprend la formule ministérielle "les acteurs de terrain trouveront des solutions et je leur fais confiance" comme "débrouillez-vous !" et il est pour elle "hors de question de co-construire une reprise, même progressive". Elle a déposé un préavis de grève (pour couvrir les personnels que ne reprendront pas, ndlr).

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