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Chronique ordinaire des jours extraordinaires - 28 avril

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 28 avril 2020.

J-B, directeur national d’un réseau associatif (jour 42 - en attendant les annonces d'E. Philippe)

Le jour de rentrée, une rentrée un peu bizarre ! Nous avons convenu avec nos enfants que nous les réveillerons pour qu’ils se mettent au travail. Pendant les vacances, ils pouvaient faire la grasse matinée. Pour nous aider dans cette dure tâche, je leur dis que j’ai une visioconférence à 9h, et que dans la mesure où je vais suivre cette réunion dans la cuisine, il faut qu’ils aient fini leur petit déjeuner avant, ce qui leur permettra de commencer à travailler dès neuf heures. Je pense que ma réunion de 9h aide à faire passer la pilule d’un réveil plus tôt.

Le réveil se passe plutôt bien, ils se lèvent, déjeunent. La mise au travail est plus complexe. Le dernier nous dit même qu’il se sent un peu mal, qu’il a mal au ventre, nous lui disons donc d’aller se coucher, ce qu’il fait, à notre grand étonnement tout de même. Vers la fin de la journée il va mieux… Nous lui disons qu’il ne peut pas aller mieux au moment de la fin de la journée de travail. Il accepte et du coup, il va se coucher tôt. Il faudra demain, comme avant les vacances, l’accompagner, plus que ce que nous l’avons fait aujourd’hui. Ma femme et moi étions sûrement encore dans un rythme « vacances », c’est-à-dire que nous n’avions pas à accompagner le travail scolaire de nos enfants. Les enseignantes de CM2 avaient programmé une école à distance. Les enfants ont eu plaisir à se retrouver, à échanger. Cela reste un moment de partage, de discussion qui sert à garder contact. Les enseignantes ont présenté le travail de la semaine et fait parler les élèves sur leurs vacances, qui, soit dit en passant, se ressemblaient toutes !

Nous échangeons beaucoup sur la rentrée des classes, si l’on peut dire… Allons-nous envoyer nos enfants à l’école ? C’est un sujet de débat que nous avons avec d’autres parents d’élèves, certains comme nous hésitent, d’autres ont tranché ils n’iront pas ! Avec ma femme, nous n’avons toujours pas tranché, nous attendons les annonces du premier ministre de demain.

Notre fils de troisième rêve d’une grande fête le 11 mai au soir, avec tous ses amis et toutes ses amies. Nous avons l’impression de lui infliger une terrible claque psychologique, lorsque nous lui disons que cela ne sera sûrement pas possible. Il s’en va dans sa chambre. Nous lui disons que finalement nous attendrons, encore une fois, le discours de l’État pour prendre une décision, mais qu’il fallait qu’il s’attende à ce que cette fête ne puisse pas se réaliser le 11 mai. Sa bande de copains et copines lui manque, et cela me fait mal de le voir comme ça.

 

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