Scolaire » Actualité

Réouverture : mission impossible ? pour les personnels de direction et les inspecteurs d'académie, menaces de SUD, de la FSU, du SNES et du SNUEP

Paru dans Scolaire le dimanche 26 avril 2020.

Selon une information recueillie par ToutEduc, le SNPDEN-UNSA devrait faire valoir au ministre qu'il était déjà  extrêmement compliqué de respecter chacune des préconisations du Conseil scientifique pour rouvrir les collèges et lycées, mais qu'il sera impossible aux personnels de direction de les respecter toutes ensemble.

Le syndicat des inspecteurs d'académie "prend acte de la décision d’une rentrée scolaire au 11 mai", mais ceux-ci "doutent de la garantie d’une sécurité sanitaire au 11 mai dans tous les contextes d’enseignement". Les inspecteurs s'inquiètent de "la protection juridique de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et des collectivités territoriales".  Comment faire en sorte que chaque intervenant "ne voie pas sa responsabilité individuelle engagée" suite à une "transmission identifiée de la maladie" ou au non-respect des normes" ? Le refus d'ouvrir un établissement sera-t-il considéré comme "un acte de désobéissance" ? Mais ils s'inquiètent aussi du sens donné à la "continuité pédagogique". "Quel public accueillir, quand l'accueillir, comment l'accueillir et pour faire quoi quand il ne restera que 6 à 8 semaines voire moins pour certains ?"

Pour sa part, SUD-Education réagit à la publication de l'avis du Conseil scientifique et annonce qu'elle "appellera les personnels à ne pas se rendre dans leur école ou établissement le 11 mai dans le cadre de leur droit de retrait ou de leur droit de grève".

La FSU s'interroge, "à quoi sert de s'entourer d'un comité scientifique si son avis n'est pas pris en compte". Le Gouvernement peut certes "prendre la responsabilité d'une ouverture" et elle "attend un protocole précis qui devra être soumis au CHS-CT et aux autorités médicales pour avis". Elle exige "des consignes sanitaires strictes" et considère que, "dans l'immédiat, les garanties sanitaires ne sont pas satisfaites pour une réouverture le 11 mai".

Le SNES-FSU feint de se demander si les garanties sanitaires proposées par le Conseil scientifique pour envisager la réouverture des collèges et des lycées sont applicables et il lance "un ultimatum" au ministre de l’Education nationale : "sans garanties sanitaires applicables partout, les établissements scolaires et les CIO ne peuvent être ouverts, le 11 mai ou après, pour reprendre leurs activités quotidiennes et habituelles." Il "exigera que les collèges, lycées, CIO ne soient pas ouverts jusqu’en septembre". De même pour le SNUEP-FSU, "les établissements ne pourront rouvrir qu'à la condition de l’existence d’un protocole national strict validé par le CHSCT ministériel de l'Éducation nationale" et qu'il puisse être respecté.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →