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L'urgence est éducative avant d'être scolaire (ANDEV)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le vendredi 27 mars 2020.

L'urgence est "d’accompagner les familles les plus fragiles dans une réponse concrète à leurs besoins fondamentaux", notamment "à l’heure de l’interruption brutale des dispositifs d’aide alimentaire". Avant de penser aux apprentissages, il faut "garantir la sécurité morale et affective" des enfants dans "un contexte particulièrement anxiogène". Les responsables des services éducation des collectivités territoriales invitent à ne pas confondre "continuité éducative" et "continuité scolaire​".

Dans une tribune que publie leur association, l'ANDEV, ils évoquent "la chambre exiguë d’un hôtel social" ou "l’arrêt des prises en charge d’enfants ou de parents handicapés", ainsi que le travail des services sociaux municipaux pour "garantir la sécurité physique, affective et psychique de tous les enfants et de tous les jeunes". C'est pourquoi "l’accueil des enfants des professionnels de la Protection de l’Enfance, au même titre que ceux du personnel soignant est essentiel".

Pour "atténuer les inquiétudes des plus jeunes", "des temps et des espaces doivent et devront se créer pour accueillir la parole du mal-être et des angoisses (...). ​Soyons vigilants à conforter le rôle des acteurs éducatifs, à soutenir les liens entre enfants, à ouvrir des espaces de partage sur cette expérience de vie singulière et collective, aujourd’hui à travers les initiatives de partage,... ​Et demain​, une fois de retour à l’école, au collège et au lycée, dans les accueils de loisirs et les espaces jeunesse en laissant la parole se libérer sur cette expérience de vie inédite."

L'ANDEV n'oublie pas pour autant les apprentissages scolaires, dont il faut organiser la continuité "sans que chaque famille bénéficie de l’équipement numérique nécessaire". Les collectivités sont "en première ligne" et des "réseaux solidaires" s’organisent au niveau des parents pour l’impression de documents. Mais la situation révèle les "inégalités territoriales et sociales face au service public d’éducation". Pour leur part, les familles subissent "une forte pression, qui vient s’ajouter au contexte de pandémie internationale​" et connaissent "la culpabilité de ne pas en faire assez"...

Et "à l’issue de cette crise, l’ensemble des acteurs éducatifs d’un territoire auront à accompagner tous les enfants et les jeunes" pour "retrouver le plaisir d’être ensemble, le goût d’apprendre ensemble et de renforcer les solidarités déclenchées pour plus de justice sociale, éducative et territoriale..."

La tribune ici

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