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Hors-Contrat : La Fondation pour l'école apprécie Jean-Michel Blanquer

Paru dans Scolaire le vendredi 20 mars 2020.

Dans un message adressé aux "amis de la Fondation pour l’école" hier 19 mars (et dont ToutEduc a eu copie), Lionel Devic, qui préside cette structure de financement d'écoles hors-contrat, dit tout le bien qu'il pense de Jean-Michel Blanquer. Ses propos dans le "petit ouvrage d’entretien" avec Edgar Morin "sont de nature à rassurer les Français sur l’avenir de l’école". "Il était vraiment temps !", ajoute-t-il, l'augmentation du nombre des écoles hors-contrat et les messages reçus "d’un nombre toujours plus important de professeurs et de parents de toute origine" étant la conséquence des "mesures et discours très agressifs et idéologiques de Vincent Peillon, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem".

"Avec Jean-Michel Blanquer (...), les nostalgiques des hussards noirs de la République se sentent plus à l’aise et moins isolés (...). Plutôt identifié comme un profil de 'droite' (...), il aurait pu aussi bien être ministre d’un François Fillon élu, nous le reconnaissons volontiers."

Lionel Devic cite un certain nombre de formules : "Tout acte d’enseignement procède d’un passé que l’on transmet, qui projette vers le futur et qui ensuite prendra son sens dans l’expérience au présent." "La culture doit parachever l’humanisation de l’enfant, mais elle doit aussi aider chacun à développer le meilleur de lui-même. Toute éducation est d’abord une éducation à la liberté." "L'histoire de France doit continuer à être enseignée de façon chronologique." "Nous travaillons à une pédagogie explicite, structurée, progressive (...)." "On devient professeur parce qu’on a envie de transmettre, viscéralement." Et Héloïse Lhérété qui anime le débat avec E. Morin note que le ministre "considère aussi avec attention les apports des pédagogies alternatives, avec l’idée que certaines expérimentations gagneraient à intégrer l’école publique".

Toutefois, Lionel Devic introduit deux bémols à son éloge. Sa formule, "sans entrer dans la question du Bac et des spécialisations exigées" donne à penser qu'il n'apprécie pas cette réforme. Mais surtout, "le ministre, s’il s’inspire de solutions créées dans l’enseignement privé, cherche à les appliquer dans le public sans pour autant donner la possibilité au privé de les déployer davantage (...). Les réformes entreprises restent marquées du sceau du centralisme étatique." Et, au total, si Jean-Michel Blanquer a réussi, de son point de vue, à "redorer le blason de l’Éducation nationale", il n'a pu "provoquer un choc réformateur en profondeur" et l'auteur s'inquiète du "jacobinisme à l’oeuvre sur les questions scolaires".

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