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Consultation des enseignants : l'analyse du SNES

Paru dans Scolaire le vendredi 06 mars 2020.
Mots clés : enquête, consultation, SNES, revalorisation, métier

Le ministère de l'Education nationale organise, les 30 et 31 mars à l'UNESCO une "conférence internationale sur les missions et le métier de professeur au XXIème siècle", prévue dans le calendrier des discussions provoquées par la réforme des retraites et la revalorisation des enseignants, ainsi qu'une "consultation en ligne des professeurs" (voir ToutEduc ici). Ceux-ci ont effectivement reçu un lien pour aller sur la plate forme et répondre à 43 questions. Le SNES en publie une critique en règle.

Cette enquête étant "anonyme" et "confidentielle", aucune identification n'est demandée "si bien que des personnes non enseignantes ont pu répondre à l'enquête" et d'autres ont pu y répondre plusieurs fois. Le syndicat FSU du 2nd degré se demande "quelle sera la validité scientifique de cette enquête". Il indique que certains personnels non enseignants, "les CPE, les PsyEN, les AED, les AESH" ne sont pas appelés à répondre.

Le SNES reconnaît que "certaines questions ont évolué suite aux remarques faites par les organisations syndicales", mais juge "pour le moins surprenants" certaines d'entre elles, notamment celle qui porte sur la qualité des relations avec les autres personnels et "un proche". Il y voit la conséquence d' "une forme de précipitation", "vite faire une consultation, pour pouvoir la dépouiller avant la grande conférence internationale". Le SNES signale également des bugs, un temps de validation "particulièrement long" et des problèmes de connexion. 

Il s'interroge aussi sur le sens de cette consultation, et dénonce implicitement une volonté de contourner les organisations syndicales, par exemple en demandant aux enseignants s'ils sont favorables (tout à fait, plutôt) ou défavorables (plutôt, tout à fait) à la mesure qui prévoit "la possibilité d'organiser des formations pour les professeurs pendant les petites vacances scolaires pour un délai de 5 jours maximum et moyennant une rémunération de 120€ par jour de formation" (la formulation de la question ne précise pas que ces formations seraient obligatoires et sur des thèmes choisis par l'administration, ndlr). Or les organisations syndicales s'étaient opposées à ce décret, rappelle le SNES qui invite les enseignants à se saisir de cet outil pour faire entendre leur voix

Le site du SNES ici.

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