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E3C : "à l'impossible, nul n'est tenu", font valoir les personnels de direction du SNPDEN

Paru dans Scolaire le mardi 25 février 2020.

"Nous en appelons à vous, Monsieur le ministre, pour rétablir le calme et la sérénité", écrit à Jean-Michel Blanquer le secrétaire général du SNPDEN, dans une lettre ouverte que le syndicat UNSA des personnels de direction vient de publier. Philippe Vincent rappelle le contexte "d’extrêmes tensions dans de nombreux lycées" alors que s'y déroulent, "ou tentent de se dérouler" les épreuves de contrôle continu (E3C).

Il évoque "des violences et menaces récurrentes", dont les auteurs sont parfois "des élèves et des personnels de l’établissement", mais aussi des réponses "extrêmement différentes selon les lieux", qui placent les personnels de direction "dans une totale insécurité juridique" : ici, c'est la police qui demande un ordre de réquisition "pour pouvoir intervenir pour des faits qui se déroulent dans l’espace public", aux alentours d’un lycée et non pas dans l'établissement, "là, des autorités académiques imposent à un chef d’établissement de déposer plainte contre des personnels, pour rétention temporaire de copies", mais sans motivation juridique, "ailleurs, un recteur propose de traduire en conseil de discipline, les élèves absents aux épreuves quand ce n'est pas un préfet qui suggère de leur mettre tout bonnement un zéro". Ces réponses apportent "plus de tensions que les questions soulevées".

Le SNPDEN "demande que les pratiques des recteurs comme des services académiques soient harmonisées et surtout, que toute demande d’intervention ou de sanction soit prise après concertation avec le chef d’établissement et en l'absence de toute pression".

Dans un communiqué adressé à la presse, le SNPDEN fait valoir qu' "à l’impossible nul ne pourra être tenu" alors que les autorités "s’adressent en ce moment aux équipes de direction" des établissements qui n'ont "pas été dans la capacité de faire passer la première session des E3C", pour leur enjoindre de "formaliser à court terme une nouvelle mise en place de ces épreuves". Il fait valoir que "des risques sérieux de perturbations persistent". Il conseille aux personnels de direction de "s’assurer qu’ils seront effectivement soutenus" par leur hiérarchie et leur demande "de ne prendre aucun risque" si "il advenait que ces sessions soient impossibles à maintenir (...). La notion de sécurité devra, dans ces cas extrêmes de mise en danger, l’emporter sur la notion de continuité de l’action du service public."

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