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Création d’une "base communautaire" pour les jeunes de 16 à 18 ans en difficulté (Assemblée nationale)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 19 février 2020.

"Il y a trop de pilotes, il faut renforcer la coordination de l’ensemble des acteurs afin que l’on puisse proposer à tous les jeunes, sur tout le territoire, des solutions de formation", a déclaré Patrick Roger, chef d’entreprise et élu municipal à Strasbourg, lors de son audition, ce mercredi 19 février, par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Co-auteur avec Sylvie Charrière, députée LREM de Seine-Saint-Denis, d’un rapport pour la mise en place de l’obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, remis au Premier ministre de 13 janvier, il a notamment insisté sur "la nécessaire collaboration entre l’Education nationale et les missions locales".

"L’obligation de formation figure parmi les grandes mesures de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, présentée par le président de la République en septembre 2018", a rappelé Sylvie Charrière. "Il faut clarifier le paysage de la prévention et de la lutte contre le décrochage scolaire au sein de l’éducation nationale en intégrant dans son réseau Foquale (réseau formation qualification emploi) les missions de lutte contre le décrochage (MLDS) et les groupes de prévention du décrochage (GPDS). Ce réseau sera piloté par un conseiller dédié, placé auprès du recteur de région académique".

Assurer un suivi

"La clé de la réussite, c’est le suivi de ces jeunes", souligne Patrick Roger. "C’est pourquoi nous proposons la mise en place d’une base communautaire à disposition du réseau Foquale et des missions locales et à moyen terme des autres acteurs concernés pour faciliter l’échange d’informations sur la situation de ces jeunes. On ne pourra plus dire qu’on ne sait pas où les trouver !". Sylvie Charrière constate que "les jeunes décrochent de plus en plus tôt, dès le collège" et préconise la création d’un comité local pour la jeunesse visant à doter les maires ou les présidents d’intercommunalités d’une nouvelle instance pour renforcer la dynamique partenariale autour de la jeunesse d’un territoire".

Plusieurs députés ont réagi à cette proposition, considérant que ce n’était pas le rôle du maire d’intervenir dans ce domaine. Marie-George Buffet a insisté sur "la nécessaire prévention très en amont du décrochage d’abord au sein de l’éducation nationale", sur "le rôle indispensable des assistantes sociales et des Psy-EN" et Frédéric Reiss, député LR du Bas-Rhin, s’est étonné du "caractère trop centralisé du rapport" et du "peu de présence des régions dans le dispositif". Pour Patrick Roger, "il faut d’abord débloquer la barrière entre l’Education nationale et les missions locales, introduire plus de souplesse dans l’accès des jeunes aux missions locales grâce à la mise en place d’un Fonds ambition 16-18 ans pour leur permettre de financer directement, en fonction des besoins du jeune des actions de remobilisation préalables à la pré-qualification ou leur apporter des aides directes en nature et impliquer davantage les régions".

Le rapport "Formation obligatoire des 16-18 ans" est disponible sur www.solidarites-sante. gouv.fr

Colette Pâris

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