Scolaire » Actualité

Les points de tension en brèves : les E3C, le SNU, les journées de grève, les écoles orphelines, le BEP, la formation des enseignants

Paru dans Scolaire le vendredi 07 février 2020.

Voici, à la veille des vacances d'hiver (pour la zone C), une série d'images de la contestation et des réactions qu'elle suscite dans l'Education nationale.

E3C - Parents. La PEEP demande que "les chefs des établissements (ayant fait l'objet de troubles) organisent pour tous les élèves, ceux qui avaient été bloqués comme ceux qui avaient été encouragés à boycotter, le passage ou le rattrapage de ces épreuves". La fédération rappelle "qu’une part de contrôle continu dans l’évaluation du baccalauréat était réclamée depuis des années par les parents, les enseignants et les élèves", et constate que les E3C "cristallisent les actions d’opposition à la réforme (du lycée) toute entière". Elle apporte "tout (son) soutien aux chefs d’établissements confrontés à la complexité de la mise en place de (cette) réforme" et comprend "les difficultés des enseignants qui 'essuient les plâtres' de ces nouvelles épreuves", mais elle ne peut "admettre qu’au nom de luttes adultes, nos enfants subissent une fois encore des perturbations dans le passage de leurs examens".

Pour sa part, la FCPE dénonce une situation "intolérable" quand 14 élèves du lycée Eugène-Valin de La Rochelle ont été sanctionnés d'un zéro pour n'avoir pas composé le 20 janvier. Elle appelle à des rassemblements ce 7 février à 14h devant les rectorats et les établissements.

E3C. La section de l'académie de Versailles du SNES "dénonce les tentatives d'intimidation et de répression visant les personnels mobilisés (contre les E3C)" et indique que l'équipe du CAAEE (centre académique d'aide aux écoles et aux établissements) a pu inciter "des élèves à porter plainte contre les enseignants".

SNU. Le SNUIPP dénonce un appel lancé par l’inspection académique des Côtes-d’Armor "aux enseignants et aux enseignantes des écoles pour participer à l’encadrement des jeunes volontaires (du service national universel) contre une indemnité spécifique". Ils seront "déchargés de leur service d’enseignement et remplacés sur leur poste pendant une semaine en fin d’année scolaire". Le syndicat FSU du 1er degré fait remarquer qu'il est déjà difficile de trouver des remplaçants pour pallier les congés maladie ou les départs en formation et ajoute que "ce dispositif de SNU tourne le dos à ce que défend le SNUipp-FSU pour la jeunesse, en termes de liberté, de sens critique, d'émancipation comme de droit du travail".

GREVE. La section parisienne du SNU dénonce pour sa part l'attitude de l'Académie qui, dans la capitale, a interdit aux enseignants de se réunir en assemblée générale dans les locaux des écoles fermées lors des grèves. De plus, "en cas de grève un vendredi, l’Académie a décidé de retirer non pas une journée de salaire, mais trois en incluant le week-end".

Stage syndical. La section de Seine-Saint-Denis de SUD-éducation indique que la plainte pour discrimination déposée par Jean-Michel Blanquer visant l’organisation au cours du stage syndical des 18 et 19 décembre 2017 de "deux ateliers en non-mixité choisie" a été classée sans suite.

RIP. Les enseignants de deux écoles "orphelines" situées au Val Druel (quartier en politique de la Ville) ont lancé un "référendum d'initiative populaire" (avec le soutien de la mairie) après que l'inspection académique les eut informés "qu'aucune modification ne serait prise avant la rentrée 2021" et qu'elle ne pouvait "garantir le maintien du dispositif Plus de Maîtres que de Classes" ni la scolarisation des moins de 3 ans".

BEP. Le SNUEP dénonce l'intention du ministre de remplacer par une attestation le BEP, diplôme "intermédiaire" que peuvent obtenir les élèves de l'enseignement professionnel "par des épreuves certificatives qui se déroulent l'année de première bac pro". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel considère que "ce choix est à l'opposé des objectifs affichés de sécurisation des parcours scolaire et professionnel des jeunes".

Formation des enseignants. L'APSES "se joint aux nombreuses critiques" qui considèrent insuffisante l'annonce du report d'un an de la mise en oeuvre des nouvelles modalités de formation des enseignant.e.s "et demande au Ministère une véritable concertation sur le sujet". Les professeurs de sciences économiques et sociales s’inquiètent "des conditions dans lesquelles s’élaborent les futures maquettes et en rappelle la nécessaire validation par les instances universitaires, censées co-organiser les Master MEEF avec les INSPE", ainsi que d'une "diminution de la place accordée à la maîtrise des connaissances disciplinaires". Ils s'inquiètent aussi des critères d'évaluation de la "motivation" des candidat.e.s." et plus encore d'une année de Master 2 "infernale" puisque les candidats devront simultanément préparer le concours, rédiger un mémoire professionnel et assurer un service devant élèves...

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →