E3C : le ministre "inflexible", le comité de suivi à l'écoute (SNES)
Paru dans Scolaire le mercredi 29 janvier 2020.
"Face à l’escalade de violence, aux dysfonctionnements majeurs, aux ruptures d’égalité manifestes, aux problèmes qui se posent dès maintenant pour la correction, le SNES-FSU réaffirme la nécessité d’annuler les E3C et de les transformer en épreuves nationales, terminales et anonymes (...). Le comité de suivi de la réforme du lycée du 28 janvier a semblé prêter une oreille attentive aux critiques faites contre les E3C", écrit le SNES dans un communiqué publié ce 29 janvier. Pour le syndicat FSU du 2nd degré, il y a "urgence" à "sortir de l’impasse" alors que "l'Education nationale traverse une crise grave et sans précédent". Il propose que, "là où ces épreuves ont déjà eu lieu, elles (soient) considérées comme un bac blanc".
Ce communiqué serait à l'origine d'une rumeur qui court sur les réseaux sociaux, Jean-Michel Blanquer accepterait de renoncer aux E3C, mais l'an prochain. Interrogé par ToutEduc, le SNES dément, son communiqué évoque d'ailleurs un ministre "inflexible, balayant d’un revers de la main les critiques énoncées, qualifiant les opposants à la réforme de 'ventilateurs à angoisse' ou de 'minorité vocale'."
A noter qu'alors que le SNPDEN (le syndicat des personnels de direction), dénonçait dans un communiqué les formes d'action choisies par certains enseignants (ici), le SNES parle d' "élèves brutalisés par des forces de l’ordre", de gendarmes "qui entrent dans les établissements", de chefs d’établissements "qui menacent les élèves de zéros", de "professeurs qui trouvent les entrées cadenassées de l’intérieur", d'élèves "incités à dénoncer leurs camarades les plus actifs", de menaces "de la part des recteurs envers les professeurs mobilisés …"