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Les rêves professionnels des élèves plutôt stéréotypés (PISA)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 22 janvier 2020.

"Les transformations en profondeur qui s’opèrent dans le monde du travail depuis deux décennies n’ont eu que peu de conséquences sur les aspirations professionnelles des adolescents, qui se concentrent désormais sur un éventail plus restreint de professions." C'est ce que révèle le PISA 2018, puisque, dans 41 pays, les jeunes ont été interrogés sur leurs aspirations et que 47 % des garçons et 53 % des filles souhaitent être, pour les filles, médecin, enseignante, chef d'entreprise, juriste, infirmière ou sage-femme, psychologue, designer, vétérinaire, policière, architecte, et pour les garçons, ingénieur, chef d'entreprise, médecin, informaticien, sportif, enseignant, policier, mécanicien, juriste, architecte : "les aspirations professionnelles sont aujourd’hui moins diversifiées" que lors du PISA 2000, et "ce resserrement des choix professionnels s’observe en particulier chez les jeunes issus de milieux socio-économiques plus défavorisés et chez ceux ayant obtenu de moins bons résultats aux tests PISA en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences".

L'OCDE note encore que leurs rêves n'ont pas changé avec "l’arrivée des médias sociaux et l’accélération technologique" et pour Andreas Schleicher, directeur de l’éducation et des compétences de l’OCDE, qui a présenté l'étude à Davos, "trop d’adolescents ignorent ou ne sont pas conscients des nouveaux types de métiers qui se créent, notamment du fait de la transformation numérique de l’économie".

Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. En Allemagne, les aspirations professionnelles des jeunes "sont beaucoup plus variées et rendent mieux compte des véritables tendances de la demande sur le marché de l’emploi" et pour l'OCDE, c'est dû à un système de formation professionnelle performant. L'OCDE note encore que "les différences entre filles et garçons restent très marquées" et que "les jeunes les plus performants issus des milieux socio-économiques les plus défavorisés sont en moyenne quatre fois moins enclins à exprimer des aspirations aussi ambitieuses que les meilleurs élèves issus des milieux les plus privilégiés". L'organisation internationale souligne "le décalage fréquemment observé entre les aspirations professionnelles des jeunes" et "les qualifications nécessaires pour les concrétiser", elle estime qu' "il convient de mettre en place des services d’orientation professionnelle efficaces et d’établir des liens privilégiés avec le monde du travail.

Le rapport (en anglais) sur le site de l'OCDE ici

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