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Suites de la grève : "Toutes les modalités sont ouvertes" (FSU)

Paru dans Scolaire le jeudi 05 décembre 2019.

"Si les enseignants, réunis en assemblée générale, votent la reconduction de la grève demain 6 décembre, on soutiendra", déclarent, hier 4 décembre, veille de la grève, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU et Benoît Teste, seul candidat à sa succession. Celui-ci devrait prendre la direction de la Fédération syndicale à l'issue du congrès, vendredi 13 décembre. Les deux responsables en présentaient les enjeux à la presse, et attendent d'avoir les remontées du terrain dans la journée avant une réunion fédérale ce soir et une interprofessionnelle demain matin, mais ils souhaitent "un mouvement construit", qui ait les moyens de durer puisque le calendrier gouvernemental des débats sur la réforme des retraites prévoit d'aller jusqu'à l'été prochain.

Ils insistent sur l'importance du mouvement, "les deux-tiers des enseignants mobilisés, c'est du jamais vu", et sur les motifs de la colère. Ils avaient rencontré le Premier ministre le matin même, et la veille le Haut-commissaire ainsi que le DGRH de l'Education nationale : "On en est toujours au diagnostic, nous n'avons reçu aucune proposition, aucun calendrier, aucune possibilité de discussion sur des points techniques, le président a évoqué une revalorisation qui coûterait 10 Mds€, un scénario qu'il a exclu. Est-ce pour un autre scénario qui supposerait des contreparties, les enseignants auraient des missions supplémentaires ? Nous n'en savons rien. Plus personne ne sait de quoi on parle." Actuellement, ajoutent-ils, les enseignants partent en moyenne avec 67 % de leur dernier traitement, et "même sans réforme, on va vers 50 - 55 %". A la question des retraites s'ajoutent d'autres motifs, notamment les salaires, les nouveaux programmes au lycée ainsi que la mise en place du "contrôle continu" (les E3C), ainsi que la remise en cause du paritarisme, au 1er janvier pour les mutations, en 2021 pour les avancements.

En ce qui concerne le congrès lui-même, la secrétaire générale et son successeur potentiel attendent des débats, mais ne voient aucun sujet de crispation. Interrogés sur le risque, dans le contexte de ce mouvement de grève sur les retraites de voir les questions corporatistes l'emporter sur les questions de pédagogie, ils affirment que le lien entre "corpo" et "réflexion sur les métiers", sur les objectifs de l'école et la démocratisation du système est toujours fait. "Notre fédération rassemble des syndicats ancrés sur les métiers, dans l'Education, la Justice, la territoriale... Et nous refusons de voir la science instrumentalisée pour nous imposer des pratiques, ce qui est la négation même de nos métiers. Beaucoup de nos débats portent sur les conditions de travail qui sont telles qu'elles constituent des empêchements au travail. C'est le lien entre 'corpo' et éducatif."

Benoît Teste a 41 ans, il est professeur d'histoire-géographie et il a deux classes de première au lycée Suger de Saint-Denis où il enseigne depuis cette rentrée.

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