Scolaire » Actualité

Recrutement des enseignants : la baisse du nombre de candidats et les maquettes du concours inquiètent les syndicats

Paru dans Scolaire le mardi 26 novembre 2019.

Le SNALC réagit vivement à la présentation qui a été faite aux organisations syndicales des maquettes du futur CAPES et du futur CRPE. Le syndicat des lycées et collèges "condamne le fait que, dès 2022, les connaissances disciplinaires ne seraient plus évaluées qu’à travers une seule épreuve d’admissibilité", laquelle, pour le 1er degré, "concernerait en même temps le français et les mathématiques". La seconde épreuve d’admissibilité "serait didactique, avec ordinateur et connexion internet" tandis que "l’admission consisterait en un oral didactique et en un entretien où le candidat montrerait sa connaissance du système et du rôle de fonctionnaire". Pour le SNALC, ces maquettes témoignent d’une vision "hallucinante" des métiers de l'enseignement, puisqu'il considère que c'est "la maîtrise des savoirs disciplinaires" qui fonde l'autorité des professeurs. Il estime de plus que le CRPE et le CAPES pourraient devenir "des certificats de conformité par rapport à des dogmes pédagogiques" puisqu'il faudrait y "réciter la vulgate".

Pour sa part, le SNUEP signale qu'aucune maquette n'a été présentée pour le CAPLP. Le syndicat FSU des professeurs de lycée professionnel note que "les étudiant.es n’ont pas d’éléments pour préparer les épreuves" du concours : "Face à ce vide orchestré par le ministère, ils et elles vont avoir encore plus de mal à se projeter dans un continuum de formation vers le métier de PLP." Ce serait l'une des causes de la baisse du nombre de candidats au concours, 20 % pour le concours externe, les autres étant "les conditions de travail", "les conditions salariales indécentes" et "la réforme Blanquer" qui fait craindre "aux candidats potentiel un détournement du métier d'enseignant qui se réduit progressivement à un rôle de simple 'animateur' de classe".

Le SE s'inquiète de même de la baisse du nombre des candidats: "Les déficits actuels de professeurs de mathématiques, physique-chimie, allemand, lettres classiques, de certaines disciplines en lycée professionnels et de professeurs des écoles dans les académies de Créteil, Versailles, Guyane et Amiens notamment vont encore s’aggraver." Pour le syndicat UNSA des professeurs des écoles, les causes de ce désintérêt pour le métier d’enseignant "sont multiples", "les étudiants sont découragés par le retour des diminutions des places aux concours" auxquelles "s’ajoutent les réformes successives de la formation des enseignants qui font perdre en confiance et en lisibilité" et, plus encore, "les difficultés vécues à l’entrée dans le métier, la complexification du quotidien, la faiblesse des rémunérations, en particulier sur la première moitié de carrière, et les problèmes chroniques de mobilité géographique".

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →