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Vers une redéfinition de l'éducation prioritaire (Jean-Michel Blanquer au salon des maires)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 21 novembre 2019.

Il n'y aura pas de "nième définition géographique de l'éducation prioritaire" déclare Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse intervenait hier, mercredi 20 novembre au Salon des maires à l'occasion d'un forum consacré aux "défis d'équité territoriale", et il a annoncé une redéfinition de la politique d'éducation prioritaire concertée avec ses collègues Jacqueline Gourault, Adrien Taquet, Julien Denormandie ... et l'AMF. Cette réforme doit permettre de toucher "tous les élèves défavorisés". Il ne s'agit toutefois pas de faire passer "toutes les écoles orphelines (les écoles dont les élèves sont défavorisés mais qui dépendent d'un collège non classé en éducation prioritaire, ndlr) en éducation prioritaire", car cela coûterait "très cher".

Cette intervention a été pour le ministre l'occasion de proclamer son attachement à l'école primaire. "Si je devais réduire mon périmètre ministériel, je serais le ministre de l'école primaire", déclare-t-il. Et il fait l'éloge de l'école rurale "qui fait plus réussir" les élèves, y compris avec des classes multiniveaux, "une très bonne chose quand c'est bien fait." Il précise que les conventions ruralité de deuxième génération doivent "mettre l'accent sur le qualitatif". Au total, près d'une soixantaine de ces conventions ont été signées "sur un potentiel de 66 ou 67". Il ajoute que la "re-création d'écoles" dans des villages n'est pas "impensable", si la démographie le permet et si elle est portée par un véritable "projet".

Interrogé sur l'augmentation du forfait d'externat dû aux écoles privées sous contrat du fait de l'abaissement à 3 ans de l'obligation d'instruction, Jean-Michel Blanquer confirme que 100 M€ iront en 2021 aux communes pour la compenser, dont la moitié pour la scolarisation des enfants dans une école publique d'une commune voisine et il ajoute que c'est "une conséquence financière inévitable et indirecte" de cette mesure. Autre question que se posent les élus, les moyens de lutter contre les écoles hors-contrat qui encouragent le salafisme. Le ministre "a pu interdire une trentaine d'ouvertures", mais reconnaît que les fermetures "ne sont pas un sujet simple", même si "l'injonction faite aux parents de ne pas y scolariser leurs enfants" permet des fermetures de fait. Il encourage les maires à être très attentifs aux demandes de permis de construire, mais évoque l'intelligence des promoteurs de ces écoles, ils "se faufilent dans un vide (juridique, ndlr)".

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