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Réforme du lycée professionnel : incompréhension massive (enquête CGT, FSU, SNALC, SUD, SIES, SNCL, CNT)

Paru dans Scolaire le lundi 18 novembre 2019.

Toutes les organisations syndicales, hors le SNETAA-FO et le SGEN-CFDT, représentatives des enseignants des lycées professionnels (CGT, CNT, FA-EN, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SUD Éducation, SNALC et le collectif "touche pas à mon LP") appellent dans un communiqué commun leurs mandants à "réussir la grève interprofessionnelle du 5 décembre" et se fondent sur les résultats d'une enquête menée auprès des personnels pour affirmer que "la réforme Blanquer de la voie professionnelle a des impacts négatifs immédiats (...) alors même que seules les classes de seconde bac pro et première CAP sont concernées".

Près de 2 500 enseignants ont répondu au questionnaire syndical et à plus de 90 %, ils estiment que la réforme ne va pas renforcer la qualité du bac professionnel ni du CAP, à plus de 80 % qu'elle ne va renforcer ni leurs compétences, ni leur "citoyenneté" ni leur réussite dans le supérieur, à plus de 70 % qu'elle n'améliorera pas l'orientation des élèves...

Parmi les "nouveautés", c'est la co-intervention qui crée le plus de difficultés, un résultat à rapprocher de l'annonce d'une journée banalisée pour "améliorer" le dispositif (voir ici). Vient ensuite la pédagogie du chef-d'oeuvre, suivie des nouveaux programmes, puis de l'organisation de la classe de seconde en "familles de métiers" et des heures consacrées à l'accompagnement.

Les réponses aux items portant sur les conditions de travail ne révèlent en revanche pas de difficultés majeures, même s'ils sont plus de 9 sur 10 à évoquer une dégradation et presque autant à considérer que leur salaire n'est pas à la hauteur de leur charge de travail. Mais moins d'une moitié des répondants ont constaté une dégradation de leurs emplois du temps et ils ne sont pas tous convaincus que ce soit une conséquence de la réforme. Ils ne sont que 56 % à déclarer avoir travaillé davantage cet été que les autres années pour préparer la rentrée, notamment pour s'approprier les nouveaux programmes et préparer la co-intervention. Le caractère massivement négatif des réponses sur les effets attendus de la réforme n'est donc pas lié à des préoccupations corporatistes.

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