1er degré : la baisse démographique se poursuit (DEPP)
Paru dans Scolaire le lundi 18 novembre 2019.
À la rentrée 2019, 6,704 millions d’élèves sont scolarisés dans les écoles publiques et privées du premier degré, calcule la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale ajoute que les effectifs ont baissé en un an, "du fait des évolutions démographiques", de 1,2 % dans le préélémentaire et de 0,4% dans l'élémentaire, soit 0,7 % au total. La baisse est moins forte dans le privé (0,4 %) qui, à Paris gagne des élèves (+ 2,4 %) tandis que le secteur public en perd (–2,2 %). On trouve des évolutions comparables, mais un peu moins marquées, dans les académies de La Réunion, Montpellier et Bordeaux notamment.
La DEPP note encore que les effectifs d’élèves de 2 ans baissent "nettement moins dans le secteur privé (− 1,5%) que dans le secteur public (− 8,5%) en raison d’une hausse concentrée dans le privé hors contrat". Quant à l'abaissement à 3 ans de l'obligation d'instruction, il fait passer le taux de scolarisation des 4 ans de 99,4 % à 99,8 %, et celui des 3 ans de 96,9 % à 97,7 %. "Il y aurait 18 500 enfants de 3 à 5 ans non accueillis dans les écoles publiques et privées du premier degré à cette rentrée."
En ce qui concerne les zones rurales, la DEPP calcule que 19 % des enfants (1 271 000) y sont scolarisés dans 1 7584 écoles, soit près de 10 000 élèves en moins depuis 2011 (-7,1 %) tandis qu'en zones urbaines, les écoles en gagnaient près de 90 000 (+ 1,7 %). La DEPP note encore que les taux de redoublement qui avaient augmenté en 2018 sont stables à cette rentrée.
Au total, "les classes du premier degré accueillent en moyenne un peu moins de 23 élèves. Les classes des écoles publiques comptent 2,6 élèves de moins que les classes des écoles privées." Les effectifs par classe varient également selon la géographie. La Lozère, le Cantal et la Creuse ont entre 15 et 18 élèves par classe tandis qu'on en compte "plus de 23 élèves par classe en moyenne en Seine-et-Marne, dans les Alpes-Maritimes, les Hauts-de-Seine et la Charente-Maritime".
En ce qui concerne les dédoublements en éducation prioritaire, ils concernent 144 500 élèves de CP et 144 200 élèves scolarisés en CE1, "soit 17,3% de l’effectif total des CP et 17,2% de l’effectif total des CE1". Selon la note d'information, 95,9 % des classes de CP en REP+ "comptabilisent au maximum 15 élèves". Les quelque 21 200 classes de CP et CE1 dédoublées comptent en moyenne 12,7 élèves (contre 21,7 en 2016). La DEPP ne dit pas combien de classes non dédoublées ont deux enseignant.e.s, mais affirme que les dédoublements ne se sont pas faits au détriment des autres niveaux. C'est ainsi qu'en CE2, la taille moyenne des classes qui était de 23 élèves en 2015 est à présent de 21,5 élèves en REP+ et en REP. Pour les écoles publiques situées dans des communes urbaines hors éducation prioritaire, le nombre d’élèves par classe baisse également.
La promesse du président de la République de limiter à 24 élèves par classe des grandes sections, des CP et CE1 concernerait cette année 46% des classes de grande section, 16% des classes de CP et 24% des classes de CE1, soit au total 28 900 classes.
La note d'information "Les élèves du premier degré à la rentrée 2019" ici, la note d'information "Taille des classes du premier degré: dans le secteur public, la baisse s’observe au-delà des classes dédoublées" ici