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Augmentation du nombre des incidents graves dans les collèges et les LP (DEPP)

Paru dans Scolaire le jeudi 14 novembre 2019.

Les "atteintes à la laïcité", "refus ou contestation d’enseignement, port de signes ou de vêtements ostentatoires, actes de prosélytisme", représentaient l'an dernier 1 % des "incidents graves" signalés par les chefs d'établissement et recensés par l’enquête Sivis, soit environ un incident pour mille élèves, calcule la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale ne donne pas le nombre total de ces incidents, mais précise qu'ils ont surtout lieu dans les LEGT où ils représentent 2,5 % des incidents graves, une donnée qui doit être corrigée en considérant que c'est dans les lycées d'enseignement général et technologique que les faits graves sont les moins nombreux.

En ce qui concerne les atteintes à la laïcité, elles sont "très majoritairement commises par des élèves" (76 % des incidents), des garçons six fois sur 10. Sinon, elles sont commises par un membre du personnel, enseignant ou non enseignant (un incident sur 10) ou par des familles d'élèves (4 %). Dans 10 % des cas, l'origine est "inconnue".

Plus globalement, la DEPP calcule que le taux moyen d'incidents grave passe en un an de 10,4 ‰ à 12,2‰, soir une augmentation de deux points dans les collège, de 11 ‰ à 13,2 ‰. Dans les LEGT il baisse, de 5,6 à 4,5 ‰ mais il augmente dans les lycées professionnels, de 16,6 à 22,7 ‰. Les augmentations peuvent s'expliquer par les mouvements sociaux de fin d’année civile et les blocages d’établissement, estime la DEPP qui indique par ailleurs que ce sont surtout les "violences verbales" qui ont augmenté.

Le nombre des incidents graves dépend aussi des établissements, puisque, parmi l’ensemble des chefs d’établissement, un tiers n'en déclare aucun. L’absence d’incident grave dépend également de profil des élèves. Ainsi 52 % des établissements les plus favorisés socialement déclarent une absence d’incident. "Ils sont seulement 18 % parmi les établissements les moins favorisés."

Neuf fois sur dix, les déclarations d'incidents concernent des faits commis par des élèves, "6 % par des adultes externes à l’établissement et 3 % par des adultes internes à l’établissement". Les élèves s'en prennent aussi bien à d'autres élèves qu'à des adultes, mais la DEPP attire l'attention sur un biais statistique, "une insulte non caractérisée sera considérée comme grave si elle est proférée envers un membre du personnel alors qu’elle ne le sera pas si elle concerne uniquement des élèves". Des garçons sont à l'origine de 8 sur 10 des incidents entre élèves, le plus souvent d’autres garçons. "Seuls 6 % des incidents entre garçons sont motivés par des raisons homophobes, racistes, xénophobes ou antisémites." Quant aux violences des garçons envers les filles, elles "se singularisent par une nette surreprésentation des violences sexuelles". Les incidents commis par les filles "le sont avant tout envers des victimes de même sexe" et "s’exercent plus souvent dans le cadre d’un harcèlement".

Les résultats de l'enquête Sivis 2018-2019 auprès des établissements publics et privés sous contrat du second degré ici

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