Ecole inclusive : Sophie Cluzel et Jean-Michel Blanquer demandent que soient reconnue "une évolution positive"
Paru dans Scolaire le lundi 04 novembre 2019.
Certes "beaucoup de progrès restent à faire", mais chacun est invité à "reconnaître que l'évolution est positive". Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et Jean-Michel Blanquer s'adressaient, ce 4 novembre à la presse après avoir présidé la seconde réunion du "Comité national de suivi de l'Ecole inclusive", lequel est unanime sur les buts poursuivis mais peut débattre de la mise en oeuvre. Parmi les points à améliorer, les deux ministres évoquent des difficultés de paiement des AESH dans deux académies (Rouen et Lille, ici, ndlr), la nécessité d'améliorer les indicateurs et les systèmes d'information, de façon à disposer de données objectives et d'éviter les querelles de chiffres, mais aussi de "faire évoluer les règles" en matière de formation et de réactivité. A noter aussi des difficultés de recrutement d'AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap), notamment en Ile-de-France.
Selon le dossier de presse, le nombre d'élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a augmenté de 7 % en un an, pour atteindre 361 500 à cette rentrée (+ 40 000 en deux ans). Quelque 90 000 AESH se partagent 66 589 ETP. L'objectif est de permettre, d'ici la fin de l'année scolaire, à 30 % d'entre eux-elles d'avoir des temps plein contre 2 % l'an dernier. Ils-elles auraient accès aux concours internes de l'Education nationale ou du secteur hospitalier. Leur activité est coordonnée "au sein de 2 600 PIAL (pôles inclusifs d'accompagnement localisés)" qui couvrent 20 992 écoles, 4 721 collèges et 1 529 lycées, "chiffres qui dépassent les objectifs initialement fixés". De plus, 65 "équipes mobiles d'appui médico-social" sont déployées et le ministre de l'Education nationale parle d'une "interpénétration" entre les professionnels du handicap et les enseignants.
Jean-Michel Blanquer estime que l'inclusion scolaire joue un rôle de "locomotive de la personnalisation des parcours" pour tous les élèves. Sophie Cluzel, qui insiste sur l'importance, pour les familles, de voir leurs enfants scolarisés toute la journée, ajoute que l'école joue ainsi un rôle éducatif pour les autres élèves, et prépare "une génération qui n'aura plus peur du handicap".
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