J-M Blanquer encourage les fondations à "investir dans l'école et à investir l'école"
Paru dans Scolaire le mardi 08 octobre 2019.
"Ce que vous faites est essentiel" et "vous n'en serez jamais assez remerciées". Jean-Michel Blanquer avait adressé un message vidéo aux fondations qui "s'investissent dans l'éducation", réunies hier 7 octobre par l'Institut de France. Le ministre de l'Education nationale donne deux exemples de leur soutien à l'innovation, avec l'action de La main à la pâte et le soutien aux internats. Il souligne l'importance des liens entre l'Ecole et la société civile, donc avec les fondations. Pour lui, si l'Ecole est "un sanctuaire", elle ne doit pas être "une bulle", et les fondations, qui ont "le sens de l'intérêt général", "d'où rayonnent les solutions pour la société", sont encouragées "à investir dans l'école et à investir l'école", que ce soit par des moyens financiers, l'énergie humaine ou "l'état d'esprit".
Parmi les intervenants qui se succèdent pour exposer le travail des fondations, Carole Diamant, déléguée générale de la Fondation Egalité des chances, donne les raisons qu'ont de grandes entreprises de financer des "projets pédagogiques pluridisciplinaires innovants et de grande envergure" au profit d'élèves "issus des zones rurales, péri urbaines et urbaines les plus défavorisées". Elles ont une préoccupation citoyenne, développer leurs liens avec la société dans laquelle elles évoluent et une préoccupation économique, comprendre les motivations de jeunes alors qu'elles auront demain à recruter, à "attraper" de futurs salariés qu'elles connaissent mal "dès qu'on passe le périphérique". Mais surtout ces entreprises réunissent des hommes et des femmes qui sont des parents d'élèves, qui savent qu'ils ont eux-mêmes bénéficié d'un système scolaire gratuit, et "qui ont à coeur d'intervenir".
Jérôme Saltet (co-fondateur de Play Bac) présente, entouré d'enfants du CM1 d'une école du 11ème arrondissement de Paris, "l'école de la philanthropie", qui leur a donné l'occasion de rencontrer des SDF, de les écouter, de changer de regard, de s'interroger sur ce qu'ils pouvaient faire pour eux. Vincent Safrat explique comment il a créé l'association "Lire, c'est partir", qui a d'abord cherché à récupérer des livres destinés au pilon pour les distribuer dans les quartiers avant de publier des "livres pour la jeunesse" à 0,80€. Guillaume Leboucher présente "L’intelligence artificielle pour l’école” qui veut "créer des ponts entre les pionniers de ce nouveau monde et tous les acteurs de l’éducation que sont les éducateurs, les chercheurs, …" car l'IA doit "devenir un savoir universel".
Le site de l'Institut de France ici