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Parcoursup : ce qu'en pensent les étudiants qui l'ont inauguré l'an dernier (OVE)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 30 septembre 2019.

Les étudiants actuellement en 1ère année "sont dans l’ensemble plutôt satisfaits de l’accompagnement qui leur a été proposé dans l’enseignement secondaire" l'an dernier, alors qu'ils essuyaient les plâtres de Parcoursup. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par l'OVE, l'Observatoire de la vie étudiante qui a dépouillé "4 482 questionnaires exploitables" sur la transition "du secondaire au supérieur".

Ces étudiants sont donc "plutôt satisfaits de l’information qu’ils ont reçue en amont, notamment en ce qui concerne le nombre de places dans chaque formation", mais "plus critiques quant à l’information fournie sur les débouchés professionnels ou le contenu des formations". Plus de la moitié d'entre eux déclarent avoir eu au moins un "entretien personnalisé" avec leurs professeurs principaux et ils sont "satisfaits ou très satisfaits de l’accompagnement des professeurs principaux".

Autre enseignement de cette enquête, "la plupart des étudiants ont adopté une stratégie double" : pour la sécurité, ils ont fait "au moins un choix de formation" qu'ils ne souhaitaient pas vraiment mais qu'ils étaient sûrs d'avoir, et pour l’audace, ils ont fait au moins un choix de formation qu'ils souhaitaient vraiment mais pour lequel ils pensaient avoir peu de chance d’être acceptés. Certains n'ont fait qu'un seul voeu, "ce sont plutôt des élèves avec un parcours professionnalisant qui se sont réorientés à l’université après une expérience sur le marché du travail" et qui, plus souvent que les autres candidats, n'envisagent pas de poursuivre après le niveau licence.

Les lycéens ont fait leur choix d'abord en fonction d'un projet professionnel ; "l’intérêt pour le contenu des études est davantage mis en avant pour le second choix". Vient ensuite "le fait que la filière soit adaptée à la série du bac", mais aussi "le souci de garder le plus de portes ouvertes". Ils pensent que les réponses qu'ils ont obtenues tiennent d'abord à leurs résultats scolaires, puis aux appréciations des enseignants, avant le projet professionnel, le baccalauréat d’origine et le lycée d’origine.

Beaucoup jugent la procédure automatisée "complexe, stressante et pas toujours juste". L'étude, estiment ses auteurs montre "que les dispositifs d’orientation sont porteurs d’inégalités", puisqu'elle révèle "l'élaboration de stratégies socialement situées (...) : le fait par exemple de faire plusieurs choix pour garder le plus de portes ouvertes est ainsi davantage l’apanage des catégories plus favorisées (...). En outre, il apparaît que ce ne sont pas toujours les étudiants les plus vulnérables qui ont recours à l’aide institutionnelle (...). Ces inégalités d’accès à l’information ne sont pas sans effet sur la satisfaction quant à l’orientation et les trajectoires ultérieures (...) : les changements d’orientation sont plus souvent envisagés par les étudiants les moins accompagnés dans leurs choix."

Le site de l'OVE ici

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