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Suicide d'une enseignante : premières réactions syndicales

Paru dans Scolaire le jeudi 26 septembre 2019.

Le suicide de la directrice d'une école maternelle de Pantin (Seine-Saint-Denis), samedi dernier 21 septembre, sur son lieu de travail suscite une émotion qu'expriment les communiqués syndicaux (à noter que, selon les informations dont dispose ToutEduc, le ministre s'est rendu sur place ce 26 septembre) . 

Le SNUDI-FO de Seine-Saint-Denis, auquel elle avait adressé un dossier, s'écrie : "Plus jamais !" Il signale que cette enseignante lui avait adressé un dossier très complet. Et il publie la lettre qu'elle a laissée. "Nous vous invitons à la lire et à en parler autour de vous." Celle-ci, trois pages tapées sur papier officiel, commence par ces mots : "Aujourd'hui samedi, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée, épuisée après seulement trois semaines de rentrée." La lettre ici

Le SNUIPP indique qu'elle a signé sa lettre "une directrice épuisée". Le syndicat FSU du 1er degré ajoute que cet acte pose "des questions sur les conditions de travail des directeurs et directrices d’école" dont les tâches "se sont alourdies et complexifiées" tandis que "les emplois d’aide à la direction et au fonctionnement de l’école ont été supprimés" et que se multiplient les "injonctions hiérarchiques". 

Le SE-UNSA dénonce la "pression permanente" à laquelle sont exposés les enseignants : "Les tensions sont multiples et s’accumulent parfois jusqu’à l’insupportable (...) Tous les indicateurs de la souffrance au travail sont réunis", et "il urgent d’ouvrir ce dossier" inscrit à l'agenda social.

Pour le SNE-CSEN, "cela fait des décennies que les directeurs sont en difficulté et attendent des mesures concrètes pour les aider à remplir leurs missions sereinement".

La section de Seine-Saint-Denis de SUD-Education évoque la lettre adressée aux enseignant·es de son école, aux directeurs et directrices de la ville et à son supérieur hiérarchique : "Elle dit être épuisée par sa charge de travail grandissante, le manque de moyens, les rythmes scolaires qui ne respectent pas le rythme des enfants et qui surchargent les enseignant.es, les pressions hiérarchiques, sa solitude face à des situations quotidiennes difficiles à gérer, l’absence de soutien de la hiérarchie." Par ailleurs, l'organisation syndicale s'étonne que l'école "ait réouvert dès le lendemain et de la légèreté du dispositif mis en place pour accompagner l'ensemble des personnels de l'école" et elle a demandé la réunion "d'un CHSCT départemental extraordinaire". Elle demande de plus au ministre "que cesse la mise en place d'organisations du travail pathogènes".

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