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Le SNES refuse que les référents en orientation remplacent les Psy-EN (réaction au rapport Charvet)

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 27 juin 2019.

Pour le SNES-FSU, le rapport Charvet (voir ToutEduc ici) "correspond à une conception de l’orientation scolaire qui renforce la dépendance de la carte des formations des élèves aux besoins économiques" et "transforme de fait les Psy-EN EDO (spécialité éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle, ndlr) en ‘ingénieur de l’orientation’, alors que les établissements ont besoin de psychologues de l’Education nationale pour mieux aider et accompagner les élèves".

Dans une déclaration adressée au ministre, le syndicat s’inquiète du "renforcement du contrôle des Psy-EN qui seraient de fait sous l’autorité des proviseurs des lycées" et refuse "une remise en cause de leur statut". L’argument d’un rapprochement des Psy-EN des EPLE est, pour le SNES, "une figure de style ! Les Psy-EN ont actuellement en moyenne 1 500 élèves en charge, répartis entre 3 ou 4 établissements. En quoi la dispersion dans des établissements au lieu des CIO va-t-elle améliorer leur disponibilité ?".

Evoquant "la fermeture possible des 2/3 des CIO", le syndicat se demande "quel sera le bénéfice pour les élèves et les familles, quand le seul CIO restant sera distant d’une cinquantaine de km ?". Il s’interroge également sur la création des référents en orientation préconisée par le rapport : "Croit-on réellement que des référents certifiés en orientation vont pouvoir remplacer l’approche spécifique des Psy-EN, basée sur une formation de haut niveau alliant développement psychologique et social, rapport aux études et projection dans l’avenir !".

L'information

 A propos de l’Onisep, le SNES note que "les missions qui sont énumérées pour les services centraux semblent reprendre ce que la FSU avait proposé lors des audiences" mais s’inquiète "des propositions de rapprochement avec les acteurs du privé pour le numérique comme pour les salons". Constatant "l’absence totale d’information et d’accompagnement de la part de la direction de l’Onisep", en ce qui concerne les personnels transférés aux régions, le syndicat témoigne de l’inquiétude des personnels "qui ne savent toujours pas comment seront répartis les ETP entre les régions ni ce que deviendront les personnels qui ne seront pas retenus dans les 95 ETP conservés par l’Onisep".

Le syndicat demande au ministre de conserver le réseau des CIO  et d’augmenter le nombre de Psy-EN mais ajoute que "les Psy-EN peuvent contribuer avec les enseignants à mettre en place une réflexion sur l’orientation ouverte sur les savoirs, sur la culture en lien avec le développement psychologique des adolescents et la manière dont ils perçoivent ces questions". Le SNES insiste sur la "complémentarité" entre les acteurs de l’orientation et recommande "de ne pas chercher à substituer des référents en orientation aux actuels Psy-EN et laisser croire que n’importe quelle start up seraient plus qualifiée pour assurer l’aide à l’élaboration des projets d’orientation des élèves".

 

 

Colette Pâris

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