Création de l'AEIF (Association des enseignantes et enseignants en informatique de France)
Paru dans Scolaire le lundi 13 mai 2019.
L'association EPI (enseignement public et informatique) annonce la création de l'AEIF (Association des enseignantes et enseignants en informatique de France) en même temps qu'elle s'inquiète des conditions de la mise en oeuvre de la création, même si elle est qualifiée de "bienvenue", d'enseignements de l'informatique au lycée, "en particulier la spécialité NSI (Numérique et sciences informatiques)".
Dans l'éditorial du dernier numéro d'EPInet, l'association évoque les questions relatives à la formation des enseignants et salue "la création d'un Capes d'informatique (en attendant celle d'une agrégation d'informatique)", mais ajoute que "le nombre réduit de postes annoncés pour ce Capes en 2020 a de quoi laisser quelque peu songeur". Il faudrait donc ouvrir "largement" les formations inter-universitaires "en cours d'élaboration", prévoir pour les enseignants "des décharges, des garanties et des reconnaissances de carrière". Le ministère de l'Education nationale a répondu que les services "étudient la possibilité de mettre en œuvre un dispositif de formation adapté qui permettrait d'assurer la montée en compétence" des professeurs volontaires, que "le DIU (diplôme inter-universitaire) sera maintenu au-delà de cette première promotion, dans des conditions à déterminer", mais que " les universités délivrant ces formations ont atteint leur capacité maximale" et qu'il n'est pas possible de donner à d'autres enseignants "l'accès à des supports de cours".
L'EPI s'inquiète aussi des inégalités entre lycées qui induiront "des choix contraints" pour les élèves. Ainsi, selon des remontées partielles, la part des élèves qui demandent NSI varie du simple au quintuple en fonction de la présence ou non de l'enseignement de spécialisation dans l'offre de formation de l'établissement. S'y ajoutent des DHG (dotations horaires globales) "trop souvent insuffisantes" et "il reste donc des obstacles de taille à lever".
Pour sa part, la communauté universitaire des enseignants d'informatique verra arriver des étudiants qui auront suivi cet enseignement de spéciallité et d'autres pas, et elle devra gérer cette hétérogénéité, prévoir "des parcours adaptés" et "des heures d'enseignement supplémentaires (pour) ceux qui en auront besoin". Quant aux CPGE, vont-elles créer une filière "mathématiques informatique" ?
Le site d'EPI ici