Hors contrat : la Fondation pour l'école n'abrite plus les écoles "Espérance banlieues"
Paru dans Scolaire le vendredi 12 avril 2019.
Dans un communiqué commun, la "Fondation pour l'Ecole" et la "Fondation Espérance banlieues" avec son réseau d'écoles que la FEP abritait se séparent. "Cette décision a été prise le 9 avril 2019 par le conseil d’administration de la FPE, en présence du commissaire du gouvernement, et approuvée par l’Association Réseau Espérance Banlieues (AREB)."
Un audit, "demandé par la Fondation pour l’école", a mis en évidence "des insuffisances" dans l’organisation du lien entre les deux fondations. Le communiqué souligne la "croissance rapide du nombre d’écoles" du réseau "Espérance banlieue" qui a créé en 6 ans 16 établissements. Ceux-ci accueillent au total moins de 700 élèves. Ce développement rapide "a accru la complexité de fonctionnement" des deux fondations et du réseau.
Eric Mestrallet, "ambassadeur d’Espérance banlieues" considère que la FEP a joué un rôle d'incubateur et assure que "la nouvelle organisation poursuivra la consolidation des établissements existants" et qu'elle recherchera "un financement public" tout en maintenant ses principes, "la liberté donnée au chef d’établissement de recruter les membres de son équipe d’enseignants et d’éducateurs" et "la liberté de choix des méthodes pédagogiques et d’enseignement (...) au service des enfants des quartiers prioritaires" et en renforçant "le sentiment d’adhésion à la France". La fondation "Espérance banlieues" devrait être dissoute et le réseau "prendre son envol".
Pour sa part, la FPE a décidé "de renforcer son organisation, le mode de gestion de ses fondations abritées, de ses activités et sa gouvernance et de se doter d’une gestion plus collégiale". Elle renforcera son bureau d’un administrateur supplémentaire. Elle se donne pour mission de soutenir "le développement d’écoles indépendantes et la diffusion d’une culture de la liberté d’enseignement" et de contribuer ainsi "à renforcer l’efficacité et la justice du système éducatif français dans son ensemble".
A noter que cette décision intervient juste après le salon Libsco, auquel Espérance banlieues ne participait pas, contrairement à Espérance ruralités qui reste sous l'égide de la FEP (voir ToutEduc ici)