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"Loi Blanquer" : échos des manifestations de mécontentement

Paru dans Scolaire le jeudi 11 avril 2019.

Le projet de loi "pour une école de la confiance", dite "loi Blanquer", suscite de nombreux mouvements d'inquiétude, voire de colère. En voici trois échos.

Ce 11 avril, la FCPE a tenu à faire une "déclaration liminaire" à l'occasion de sa participation au CSE (conseil supérieur de l'éducation) : "Les réformes des lycées, la loi liberté de choisir son avenir professionnel, le projet de loi pour une école de la confiance… ce grand chantier inquiète, questionne et énerve aussi (...) La FCPE, ne se retrouve pas dans la gouvernance mise en place (...). Il y a eu le 30 mars, le 4 avril, il y aura le 9 mai (...). Partout en France, les parents, la communauté éducative, se mobilisent (...). Il y a des écoles mortes, des écoles en deuil, des nuits des écoles, des occupations d’école, des sittings… "

A Paris, dans le 20ème arrondissement, "les parents d’élèves des écoles et collèges ont lancé une opération école/collège déserts" et selon le collectif, dans 5 des collèges concernés, les taux de fréquentation sont inférieurs à 5 %. Ils oscillent entre 10 et 58 % dans une dizaine d'écoles élémentaires, dont trois sont occupées. D'autres actions sont annoncées pour les jours à venir, dont une grève des enseignants le 18 avril. Est également prévue une opération "écoles et établissements déserts ou occupés" le 30 avril dans les zones A et B.

Par ailleurs, le SNICS-FSU qui syndicalise des personnels infirmiers de l'Education nationale estime que "d’importantes avancées de la politique éducative et de santé à l’école issues de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République (la loi Peillon, ndlr) sont menacées". Il "exige le maintien des infirmier.e.s au sein de l’équipe éducative et pédagogique" et "refuse la constitution d’une équipe pluriprofessionnelle avec une organisation fonctionnelle intégrant les infirmier.e.s, psychologues, assistant.e.s de service social et les médecins". Il exige donc "la suppression des articles 2 ter, 16 bis et 16 ter du projet de loi". A noter que le SNMSU, le syndicat UNSA des médecins de l'Education nationale précisait dans un communiqué publié la semaine dernière (le 2 avril) qu'il "ne s’est jamais positionné en faveur du retour à un service de santé scolaire 'médico-centré' sous l’autorité du médecin de l’éducation nationale" et dénonce les "procès d’intention" qui peuvent lui être faits en ce sens. Il demande que soit définie "une politique de santé à l’école avec des objectifs clairement définis qui priorisent la prévention dans le premier degré". Il ajoute que "les indicateurs de santé de plus en plus préoccupants chez les enfants et les adolescents et la diminution du nombre de réalisation des bilans de santé à l’école sont le résultat du statut quo de la politique de santé à l’école de ces dernières années" et il appelle la communauté éducative à se mobiliser "pour la promotion de la santé à l’école".

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