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Les sciences cognitives pour faire avancer l'école (Congrès)

Paru dans Scolaire le jeudi 28 mars 2019.

A l’échelle mondiale, six enfants et adolescents sur dix, soit 617 millions, n’atteignent pas les "seuils minimaux de compétence" en lecture et en mathématiques, alors qu'une grande majorité d'entre eux sont scolarisés. Les sciences cognitives ne pourraient-elles apporter des solutions à cette situation ? C'est la question que pose, ce 28 mars Andrey Azoulay, la directrice générale de l'UNESCO, en ouverture du congrès international "Les Sciences cognitives dans la salle de classe". Pour Jean-Michel Blanquer, l'éducation est en effet "un sujet local, national, mondial" et les apports des sciences cognitives constituent "une révolution". "Nous sommes au tout début d'une vaste conquête", mais, ajoute le ministre de l'Education nationale, "avancer à la lumière de la science" ne signifie pas ne pas tenir compte des différences d'un pays à un autre, d'une salle de classe à une autre.

Il insiste également sur l'importance des évaluations en CP-CE1, qui doivent permettre d'aider l'élève "au plus près de ses caractéristiques" et de "dédramatiser l'erreur", laquelle "permet de progresser". Il les oppose aux évaluations "qui inhibent". Interrogé par ToutEduc, le ministre concède que les sciences cognitives peuvent parfois "redécouvrir la roue", mais elles permettent de "confirmer des choses", de "revenir sur des erreurs de ces dernières décennies", d'explorer "des voies nouvelles", de réaliser "de véritables percées".

Stanislas Dehaene, au nom du Conseil scientifique de l'Education nationale organisateur du congrès, évoque son rôle et les apports de la science pour "réduire les inégalités", mais aussi pour "l'épanouissement de tous les enfants". Il s'agit de donner des "outils concrets" aux enseignants. Le CSEN a d'ailleurs dans ses missions des "expertises ponctuelles" parmi lesquelles figure la rédaction d'une version améliorée du guide "Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP" (dit "guide orange", ndlr).

Il annonce plusieurs axes de travail, l'évaluation, notamment la production des tests pour les CP et CE1, la création de contenus à destination des INSPE, la rédaction de recommandations pour les manuels scolaires; les premières pour l'apprentissage de la lecture sont annoncées pour dans "quelque semaines", l'examen de certains ouvrages révélant "des choses très surprenantes". Le président du Conseil scientifique annonce encore, comme axes de travail, la question du handicap et de l'inclusion scolaire, et il insiste à ce sujet sur l'importance du dépistage des troubles sensoriels. Pour la question "la confiance en soi", il donne en exemple le "syndrome d'anxiété mathématique" qu'il faut combattre. Il évoque encore l'intelligence artificielle, les mathématiques, mais aussi "la pédagogie et les contenus pour l'école maternelle", un domaine où va intervenir Anne Christophe (CNRS) afin de développer des outils pour le vocabulaire et les mathématiques, mais aussi pour le bilinguisme et les langues étrangères.

Le site statistique de l'UNESCO ici (pour la présentation résumée)

Le site du congrès ici

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