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"La lutte des classes" : un film qui met l’école au cœur des tensions sociales (sortie le 3 avril)

Paru dans Scolaire, Culture le jeudi 28 mars 2019.

"La lutte des classes, voilà un titre qui sonne comme un manifeste ! Sa polysémie annonce la couleur : il va être question de l’école et des tensions sociales qui s’y invitent…"  estime Michel Leclerc, le réalisateur de ce film de fiction. Celui-ci donne vie à une école de banlieue où tous les thèmes actuels de réflexion se croisent : le vocabulaire à utiliser en cas d’attaque terroriste, en cas de discrimination raciale ou sexuelle, la gestion des différences culturelles et religieuses, le choix de l’école (publique ou privée), la famille recomposée, le harcèlement à l’école, l’influence des réseaux sociaux, la carte scolaire, l’accessibilité au bio ou bien les changements de conscience politique et sociale… tout a de l’importance, tout a un impact sur la vie quotidienne des personnages.

Michel Leclerc continue : "c’est une situation que nous avons vécue lorsque notre fils a commencé à avoir des problèmes à l’école à Bagnolet après dix ans d’installation dans une petite maison avec jardin. Ça nous a plongés dans une grande angoisse, un dilemme intime. S’il y a une scène authentique dans le film, c’est celle où le directeur d’école (joué par Ramzy Bedia) reçoit les parents et leur montre son super 'plan laïcité', deux pauvres photos censées régler la situation."

Le film n’a pas la volonté de donner une réponse à toutes nos questions. Il a seulement la volonté de les poser. Michel Leclerc le dit lui-même : "est-ce que c’est judicieux de donner mon avis sur tout ? Est-ce que j’ai les bons mots ?" Mais, toujours selon Michel Leclerc, "si on ne fait pas gaffe, l’école s’écroule. Elle doit rester le lieu de mélange, la chance pour un fils de prolo ou un fils de bourgeois d’être confronté à des gens qui ne leur ressemblent pas… il ne s’agit pas de nier les désaccords, il s’agit d’arriver à nous parler malgré eux."

Cette comédie jouée par des acteurs connus (Edouard Baer et Leïla Bekthi notamment) invite le spectateur à s’identifier aux personnages et à la réflexion politique, non sans une pointe de nostalgie.

Sortie le mercredi 3 avril.

Hélène Cénat

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