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Voie professionnelle : les programmes rejetés par le CSE

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 22 mars 2019.

Le Conseil supérieur de l'éducation, réuni hier 21 mars, a rejeté les projets de programmes d'enseignement général pour les CAP et baccalauréat professionnels. Les attitudes des organisations syndicales sont toutefois sensiblement différentes. Le SNUEP-FSU a quitté la salle, le SE-UNSA est resté pour voter contre, le SNETAA-FO n'a pas pris part au vote.

Dans un communiqué, le SNUEP dénonce "une fois de plus la précipitation avec laquelle les projets de programmes de la voie professionnelle ont été conçus", en "moins de deux mois" tandis que "les organisations syndicales ont été consultées à la hâte dans des réunions où ont pu être abordés jusqu’à 6 programmes en même temps", tandis que "la consultation des enseignant·e·s n’a pas été non plus satisfaisante", d'autant que "les résultats n’en ont pas été diffusés en amont de ce CSE" et que n'ont été prise en compte qu' "une infime partie" des modifications demandées lors de la réunion de la commission spécialisée des lycées, les 12 et 13 mars. Le SNUEP ajoute que "le code de l’éducation prévoit que les programmes soient publiés au moins un an avant leur application", mais que, dans le cas présent, "les enseignant·e·s n’auront que quelques semaines pour se les approprier".

L'analyse du SNETAA est différente. Dans une lettre au directeur général de l'enseignement scolaire, dont ToutEduc a eu copie, il dénonce "clairement le temps contraint pour une élaboration de qualité" des projets, et il fait remarquer que les enseignants de la spécialité GA auront un an pour se saisir des nouveaux référentiels. "C’est bien qu’il (le ministère) reconnaît qu’il faut du temps pour fabriquer des programmes, du temps pour s’en saisir, du temps pour former les personnels." Et l'organisation syndicale s'interroge : "Qu’en est-il de la formation continue des personnels sur ces nouveaux programmes ?"

Sur le fond, elle conteste "une vision utilitariste de l’enseignement général dans l’enseignement professionnel", mais tout autant une vision "étriquée", "calquée sur le lycée général et technologique", "éloignée des publics" lycéens "et encore trop éloignés des métiers". Elle note toutefois qu'un "grand nombre" des propositions ont été prises en compte et que, pour plusieurs disciplines (Arts appliqués, Français, Histoire-Geographie, PSE), les projets de programmes ont évolué depuis leur présentation à la CSL. "Ça l’est moins en mathématiques et sciences physiques."

Le SNETAA demande "que ces programmes puissent être réajustés à l’aune de la pratique concrète de nos collègues" et note que le DGESCO (directeur général de l'enseignement scolaire) s'est engagé "à faire le point sur les programmes de la voie professionnelle et convenir des aménagements nécessaires" à la fin de l'année scolaire prochaine. Le syndicat s'en félicite.

Il dénonce par ailleurs "avec force" la loi Penicaud de "liberté de choisir son parcours professionnel" qui vise à mettre en concurrence l'Ecole et l’Apprentissage.

 

 

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