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SNU : des précisions sur le Service national universel à l'occasion du lancement de la 1ère campagne de recrutement

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 04 mars 2019.

Ce lundi 4 mars, Gabriel Attal a lancé officiellement, à l'occasion d'une visite au lycée Aristide Briand d'Evreux, la campagne de recrutement des volontaires pour le Service national universel. Le secrétaire d'Etat était accompagné Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales, et de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées. Il a dialogué avec une trentaine d'élèves, garçons et filles, qui se sont déclarés intéressés dès que le proviseur, Gilles Richard, leur en a parlé "il y a cinq jours". Mais "beaucoup s'étaient déjà renseignés" dans cet établissement qui compte nombre d'élèves intéressés par les questions militaires, peut-être du fait de la présence d'une importante base de l'armée de l'air à proximité, et beaucoup d'autres qui sont attirés par le social, qui participent par exemple aux "restos du coeur".

Le jeu des questions-réponses a donné à Gabriel Attal l'occasion d'apporter des précisions sur le projet. L'Education nationale constitue un relais pour toucher les jeunes scolarisés, et le lycée pourra remettre leurs convocations aux jeunes volontaires. La première session se déroulera du 16 au 28 juin, et les jeunes d'un département seront répartis aléatoirement dans un autre des 13 départements de l'expérimentation, dont un outre-mer, la Guyane. Les préfets sont en train d'établir une cartographie de la jeunesse de ces départements de façon que les jeunes choisis parmi les candidats soient, proportionnellement, représentatifs des élèves de telle ou telle section, des décrocheurs...

Le SNU est réservé aux jeunes Français l'année qui suit leur classe de 3ème". Le secrétaire d'Etat explique que s'applique la législation de la journée "Défense et citoyenneté". Il a vocation à être obligatoire, si possible avant 2026, ce qui impose à l'Etat une obligation de résultat en ce qui concerne l'accueil de jeunes porteurs de handicap. Pour la première phase, plusieurs modules sont prévus, dont un pour le code de la route. Par la suite, les jeunes pourront se présenter gratuitement une fois à l'épreuve correspondante du permis de conduire. Les autres modules portent sur la Défense, sur les premiers secours, sur des "activités sportives et de cohésion", sur le développement durable, sur les institutions nationales et européennes, sur la connaissance des services publics et l'accès aux droits. 

Les jeunes auront "une tenue commune", expression préférée à uniforme. Interrogé par ToutEduc, l'entourage du ministre précise qu'une réflexion est en cours sur le port d'une casquette. Pour lui, il est clair que doit s'appliquer la règle sur le port de signes ostentatoires qui vaut pour les élèves des établissements publics. Mais il y a "un vide juridique" à ce sujet, comme l'a noté l'Observatoire de la laïcité (voir ToutEduc ici), reconnaît-il. Reste donc à trouver une forme juridique et un véhicule législatif, un projet de loi qui pourrait être amendé en ce sens. Il ajoute que les "maisonnées" qui accueilleront les jeunes au cours de cette première phase comporteront une salle "multiconfessionnelle" pour ceux qui souhaitent prier, quelle que soit leur religion.

Le site officiel ici

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