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Lycées professionnels : le temps d'une classe de seconde pour l'orientation, à quelles conditions (rapport IGEN)

Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 03 mars 2019.

"Un certain nombre d’académies ont donc fait le choix de créer des classes de seconde professionnelle communes à plusieurs spécialités ou à plusieurs options, au sein desquelles les jeunes découvrent les caractéristiques de ces spécialités ou options, ainsi que les métiers associés, et cela avant de se déterminer pour une orientation définitive, en cours d’année ou à la fin de la classe de seconde (...)", constate l'IGEN  dans un rapport remis l'an dernier au ministre, mais qui vient seulement d'être mis en ligne.

L'inspection générale de l'Education nationale constate que les académies qui ont créé des classes de "seconde professionnelle à orientation progressive", ou "seconde POP", que le ministère préfère appeler "seconde professionnelle de champ", répondaient à plusieurs nécessités : "le lycée professionnel est mal connu des professeurs de collège", "il pâtit d’une image négative et de représentations erronées", "le parcours Avenir n’a pas encore trouvé sa place au collège, et encore moins au lycée", "ce sont souvent les élèves les plus fragiles qui sont conduits à faire les choix au plus tôt" et "ces choix ont trop souvent un caractère irréversible". 

Si dans ces classes, les domaines d’investigation correspondent le plus souvent aux 19 champs tels qu’ils ont été définis dans le cadre de la mise en place de la réforme  de 2009, "des regroupements plus audacieux" ont été expérimentés. La durée des périodes de détermination varie d’une expérimentation à l’autre, "de six semaines à un an". Mais "le choix des élèves reste contraint par les structures de la classe de première et la carte des formations de l’établissement. Et celles-ci évoluent peu à l’issue de ces expérimentations."

Autre constat, "la perte de professionnalisation est une inquiétude récurrente, à la fois chez les enseignants des matières industrielles et chez les directeurs délégués à la formation", mais qui "ne résulte pas d’un retour des entreprises, qui sont rarement consultées sur l’intérêt de ces classes". Les inspecteurs se demandent "s’il n’y a pas plutôt là la crainte d’une perte d’identité des enseignants attachés à une vision plus traditionnelle de la formation et du métier". Ils reconnaissent toutefois que "la réduction des temps d’apprentissage liés à une spécialité réduit les perspectives d’insertion professionnelle tout de suite après le baccalauréat" et qu'il serait "souhaitable de prévoir des formations complémentaires post-baccalauréat".

Ces expérimentations "ont en général produit des résultats positifs en termes de mobilisation des élèves et de lutte contre le décrochage scolaire", mais elles supposent "une forte mobilisation des équipes pédagogiques", "une souplesse dans les emplois du temps, les progressions pédagogiques et l’utilisation des ateliers", "une large information des parents", "une information pour l’orientation en deux temps," au collège et en classe de seconde", "la mise en œuvre d’une pédagogie active", "une réflexion d’ingénierie pédagogique, associant enseignement professionnel et enseignement général"...

"L’expérimentation des classes de seconde professionnelle de champ" (une quinzaine de pages), mars 2018, ici

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