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Un uniforme pour le SNU. Son port sera-t-il rendu obligatoire ?

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 22 février 2019.

Gabriel Attal a lancé cette semaine un "concours national pour la création de la tenue du Service national universel". Selon le communiqué du ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse, "l'objectif est de proposer une tenue commune à tous" et ces tenues "seront distribuées aux appelés" dont le communiqué rappelle qu'ils seront "2 000 à 3 000 volontaires pour la phase de préfiguration". Ceux-ci "pourront les conserver" à l’issue de la première phase au cours de laquelle ils auront "reçu une formation aux gestes qui sauvent et à la conduite à tenir en cas de catastrophe". Cette tenue pourra leur servir de "signe distinctif s’ils souhaitent se porter volontaires lors d’une crise ou catastrophe".

Le concours est ouvert aux élèves de 13 lycées professionnels et technologiques, un par région préfiguratrice. Le jury sera composé de Benoît Puga, ancien chef d’état-major particulier de deux présidents de la République, de Marie Trellu-Kane, présidente d’Unis-Cité, d’une élue au conseil national de la vie lycéenne, et d’un créateur français, Simon Porte-Jacquemus.

Cette tenue, si le port en est obligatoire, permettrait de contourner la question du port de signes religieux ostentatoires dont l'interdiction, prévue par la loi de 2004, ne s'applique qu'aux élèves des établissements scolaires publics comme l'a rappelé l'observatoire de la laïcité : "Cette loi ne peut s’appliquer qu’aux 'élèves des écoles, collèges et lycées publics'. En l’espèce, les jeunes accueillis ('appelés') dans le cadre du SNU ne le seront pas en tant qu’élèves d’établissements scolaires publics, mais, juridiquement, en tant que simples usagers, futurs citoyens ou déjà citoyens (âgés de 18 ans et plus et disposant de leurs droits civils et politiques)." Certes, ajoute l'Observatoire dans cette étude adoptée à l'unanimité de ses membres, "il reste possible, pour le législateur, de prévoir un 'texte particulier' pour imposer l’encadrement du port de signes religieux dans le cadre du séjour obligatoire de quinze jours de la première phase du SNU", et, pour la deuxième phase, "l’application ou non du principe de neutralité sera fonction de la mission exercée (de service public ou non) par le volontaire" (ici).

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