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Réforme de la formation des enseignants : le concours en M2. Le M1 donnera-t-il le statut de fonctionnaire stagiaire ? La titularisation sera-t-elle reportée ?

Paru dans Scolaire le jeudi 21 février 2019.

Le ministère de l'Education nationale publie ce 21 février à l'attention des journalistes, "des éléments de compréhension sur l'avancée des travaux relatifs à la réforme de la formation initiale des enseignants". Il en ressort notamment que le concours de recrutement serait situé en M2, la titularisation intervenant également en fin de M2, mais au bout d'un an, ce qui semble contradictoire, à moins de comprendre que l'obtention du M1 confère le statut (et le salaire) d'un fonctionnaire stagiaire ou de penser que la titularisation interviendra au bout d'un an, ce qui correspond à l'année de T1 actuelle.

Cette note donne les éléments sur le dispositif de préprofessionnalisation (voir ToutEduc ici) qui sera mis en place à cette rentrée "dans au moins trois académies pour le premier degré (Amiens, Créteil et Versailles) et dans plusieurs académies pour relancer l’attractivité, particulièrement dans les disciplines où le recrutement est difficile dans le 2nd degré".

En ce qui concerne les ESPE devenues INSPE, "le premier objectif de la réforme est d’homogénéiser l’offre de formation avec un continuum renouvelé entre formation initiale rénovée, formation continuée (durant les trois premières années d’exercice) et formation continue". Seront données "des précisions sur les objectifs et les axes de formation, les compétences travaillées, le niveau de maîtrise des attendus en fin de Master MEEF" ainsi que "la ventilation, exprimée en pourcentage, des principaux enseignements au sein d’un volume horaire uniformisé de 800 heures annuelles".

Pour le 1er degré, "au moins 55% du temps de formation seront consacrés aux savoirs fondamentaux", au moins 20% "à la polyvalence (autres aspects disciplinaires), à la pédagogie générale et à la gestion de classe", au moins 15 % à la recherche tandis que les 10% du temps éventuellement restant "seront réservés au contexte, notamment territorial, et aux innovations propres de chaque INSPE".

Pour le second degré, "au moins 45 % du temps de formation seront consacrés aux disciplines et à la maîtrise des savoirs fondamentaux", "au moins 30% "aux stratégies d’enseignement et d’apprentissage efficaces, à l’évaluation et à la gestion de classe", au moins 15 % à la recherche et "10% du temps seront réservés aux contexte et innovations propres de chaque INSPE".

"Au moins un tiers du temps de formation (sera) assuré par des praticiens, professeurs exerçant en parallèle devant des classes du degré d’intervention du stagiaire (...)". Quant aux directeurs des INSPE, ils seront choisis par les ministres sur une liste de candidats qui auront été "auditionnés par un comité de sélection coprésidé par le recteur et le président de l’établissement d’enseignement supérieur de rattachement".

"La place du nouveau concours entr(era) en vigueur en 2022", ce qui permettra "aux étudiants d’étaler les objectifs, à savoir : la diplomation en M1 ; le concours et la diplomation en M2 puis la titularisation en fin de M2". Le ministère souligne que la moitié des lauréats des concours sont issus d’un M2 disciplinaire (et non d'un master MEEF). "Placer le concours en fin de M2 permettra, sans réduire la diversité de formation, d’égaliser les conditions de passage entre ces deux catégories de candidats" tandis que "la concertation permettra d’adapter l’année qui suit l’obtention du diplôme, celle de fonctionnaire stagiaire".

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