Lycées professionnels : les "excès de zèle" de certains recteurs pour fermer le bac GA compromettent la réforme (P. Vivier, SNETAA)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 12 février 2019.
La gestion du bac GA (gestion administration) est "catastrophique", estime Pascal Vivier. Le secrétaire général du SNETAA l'écrit aux responsables académiques du syndicat FO des lycées professionnels. Il rappelle que ministère "a décidé de supprimer la moitié des places élèves en GA sur la mandature" et de mettre en place un bac qui pourrait s'appeler AGO (assistance à la gestion des organisations), mais alors que tout cela devrait se faire progresivement, "certains recteurs font des excès de zèle".
Le responsable syndical explique qu'il a écrit au ministre la semaine dernière pour dénoncer des "dysfonctionnements" et des "incongruités". Il ajoute qu'il a de nombreux entretiens au ministère pour demander "une photographie" du nombre d’élèves et d'enseignants concernés et une réflexion sur l’orientation des élèves de fin de 3ème des élèves, souvent "des jeunes filles qui subissent cette orientation par défaut car elles ne sont pas prises en LGT". Les discussions, écrit-il "sont longues, souvent tendues", avec la DGESCO et la DGRH, avec les CPC pour l'écriture d'un nouveau référentiel, avec les inspections générales, avec le cabinet.... Elles ont abouti à l'énoncé de principes tels que "aucun prof sur le carreau" ou "une compensation des fermetures par d’autres ouvertures".
Les contenus du nouveau bac AGO devraient être connus au mois de juin. Pour l'instant, rien n'est figé, même l'appellation de cette série peut évoluer et Pascal Vivier demande de diffuser le document de travail sur ce nouveau bac de façon à "récolter les avis des collègues concernés" et "faire évoluer" le projet.
Il s'agit aussi de rassurer les enseignants actuellement en charge du bac GA. Un protocole est en cours de discussion pour que les enseignants concernés par la suppression de ce bac et volontaires pour un changement puissent au choix rester dans le même établissement, ou dans un établissement proche, éventuellement en changeant de corps, pour devenir par exemple professeur certifié ou professeur des écoles, ou pour devenir personnel de direction, voire "candidater pour un autre corps de la fonction publique"... "Malheureusement, alors que le protocole n’est pas encore finalisé, des recteurs, des IEN ont lancé des consultations, des réunions générant angoisses, incompréhensions, colère."
Par ailleurs, le secrétaire général du SNETAA indique que la réunion de la CAPN (commission administrative paritaire nationale) qui devait permettre à davantage de PLP d'être affectés dans des STS a eu des "résultats calamiteux", cinq inspecteurs généraux s'y opposant.
Le projet pour remplacer le bac GA ici