Changer la place du concours de recrutement des enseignants suppose d'en changer le contenu (Réseau des ESPE)
Paru dans Scolaire le lundi 11 février 2019.
"Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a récemment déclaré que le concours enseignant avait vocation à se dérouler en M2", indique le Réseau national des ÉSPÉ "qui souhaite attirer l’attention" sur plusieurs points dans un communiqué publié ce 11 février. Pour les responsables des "Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation", appelées à être remplacées par des INSPE (instituts nationaux), "la nature du concours" est plus importante que sa place dans le cursus, "le contenu des épreuves primant sur la place du concours dans le cursus de formation".
Un concours placé en M2 suppoe "une révision complète des épreuves, avec des attendus professionnels donnant tout son sens à une formation initiale universitaire et professionnalisante", d'autant que tous les candidats n'ont pas suivi une formation aux métiers de l'enseignement et de l'éducation" (un master MEEF, ndlr). L'évolution de la formation et celle du concours doivent être simultanées. Or, " au-delà de la fin du mois de février, il deviendrait de fait techniquement impossible de réorganiser la formation pour la prochaine rentrée". "Le caractère d’urgence constitue le troisième point de de vigilance" du R'ESPE qui attend "l'issue de la réflexion engagée par les deux ministres sur la place du concours de recrutement des enseignants et des conseillers principaux d’éducation".