Un proviseur et des enseignants aspergés d'essence hier à Paris, lors d'une tentative de blocage (lycée Diderot)
Paru dans Scolaire le vendredi 08 février 2019.
Les responsables parisiens des trois syndicats de personnels de direction dénoncent l'agression dont ont été victimes, hier 7 février, le proviseur et des enseignants du lycée Diderot par des jeunes qui tentaient de bloquer l'accès à l'établissement et qui les ont aspergés d'essence.
Dans un communiqué commun, les secrétaires académiques du SNPDEN-UNSA, d'ID-FO et du SGEN-CFDT demandent s'il faudra "faire "craquer l'allumette pour que cesse l'inacceptable". Ils ajoutent que, "malgré le soutien régulier de (leur) hiérarchie", ils restent "vulnérables" et affrontent "des situations inacceptables". Ils revendiquent "le droit de retrait en cas de mouvement, et un recours systématique aux forces de police pour protéger tous les membres de la communauté scolaire". Ils revendiquent de plus, pour tous les personnels de la Région Ile-de-France, "une réelle prise en compte de (leurs) difficultés et un geste significatif de (leur) ministre sans délai".
Ils demandent "à ce que les auteurs de ces violences soient fermement condamnés par la justice, que les sanctions soient exemplaires et connues".
Pour sa part, ID-FO demandera "à la direction de l'académie d'entamer une réflexion" sur les modalités d'organisation du conseil de discipline, "dans l'établissement ou délocalisé", et sur les "modalités de poursuite de scolarité d'un élève ayant aspergé d'essence un personnel d'un lycée".