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Réformes des lycées : les dénonciations de la FCPE, du SNUEP-FSU. Le CSP annonce les programmes de l'enseignement professionnel

Paru dans Scolaire le mardi 05 février 2019.

Les réformes du lycée d'enseignement général comme du lycée professionnel génèrent des inquiétudes. C'est ainsi que la FCPE demande au ministre, dans une lettre ouverte, "une pause", "le temps de la construction d’une carte des lycées qui offre véritablement aux élèves la possibilité de choisir leurs spécialités ou leur famille de métiers". La fédération des conseils de parents d'élèves appelait de ses voeux "une réforme du lycée" qui casserait "la logique des filières" et offrirait "à chaque jeune les moyens de son orientation", mais le test de positionnement en seconde, la baisse du nombre de postes, et l'application de la réforme à la voie technologique ont suscité des craintes que les informations du terrain confirment. Les élèves de seconde, "dans leur immense majorité n’ont pas pu bénéficier des 54 heures dédiées à l’orientation", la liberté de choisir des spécialités est "réduite à des packs de spécialités, contrainte par les emplois du temps". La FCPE évoque encore "de profondes disparités" selon les bassins d’éducation et s'interroge sur les conditions de la mobilité scolaire des élèves". Elle dénonce "la multiplication des épreuves" pour le baccalauréat.

En ce qui concerne la voie professionnelle, la fédération s'interroge sur les conditions de mise en oeuvre en seconde du regroupement de formations en familles de métiers et se demande si la carte des formations permettra "de garantir aux élèves la possibilité d’un véritable choix dans un périmètre géographique raisonnable et dans un établissement public". Elle ajoute que les moyens alloués aux établissements "ne répondent pas aux objectifs affichés des réformes".

Pour sa part, le syndicat FSU de l'enseignement professionnel continue de dénoncer la réforme et une "réduction drastique des heures disciplinaires pour les élèves". Le SNUEP dénonce également "l’augmentation des heures d’accompagnement personnalisé" et le fait que soient imposés "les dispositifs que sont le chef d'œuvre et la co-intervention".

Il fait valoir que cette réforme se met en place "alors que tous les textes réglementaires ne sont pas parus". Le ministère donnerait "des consignes organisationnelles extrêmement vagues" et les rectorats profiteraient de ce flou "pour ne pas allouer l'ensemble des moyens dus aux sections professionnelles". Ce flou provoque de plus "la plus grande cacophonie" dans les conseils d'administration des établissements. "La répartition des moyens dans les ces classes s'opère dans la plus grande confusion, générant tensions et désarroi dans les équipes pédagogiques." Le SNUEP "a déposé un préavis de grève pour couvrir toutes les actions en cours".

A noter que le Conseil supérieur des programmes annonce le début des séances "d’examen et de vote des projets de programme de la voie professionnelle" ce 5 février, après avoir "organisé des audiences avec les organisations syndicales et les associations disciplinaires concernées" et avoir "reçu les représentants des éditeurs de manuels scolaires". Il s'agit des programmes de seconde professionnelle et des classes préparatoires au CAP. Ils seront publiés "au fur et à mesure des séances d’examen et de vote"

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