Guadeloupe : important mouvement de grève des enseignants
Paru dans Scolaire le vendredi 01 février 2019.
En Guadeloupe une intersyndicale appelait à la grève hier 31 janvier et ce 1er février. Le SNCL (FAEN), la FNEC (FO), la FSU, le SEP (CGTG), le SE (UNSA) et le SPEG dénoncent "des suppressions massives de postes tant dans le 1er et 2nd degré que dans le secteur administratif" alors que des postes sont supprimés chaque année depuis 2011. "La baisse des effectifs souvent avancée, n’est rien d’autre qu’un alibi", écrivent-ils dans un communiqué commun. Ils dénoncent également "une série de réformes" qui n’ont qu’un objectif, "la réduction drastique du volume horaire de la plupart des disciplines". Celle du lycée "est injuste, complexe à comprendre" et va organiser "des inégalités géographiques" en matière de répartition des spécialités, ce qui obligera "les élèves issus des classes populaires" à faire "des choix d’orientation par défaut".
Sur le site de l'académie, le recteur faisait pourtant valoir que des négociations avec "les représentants de l’intersyndicale du public et du privé" ont commencé le vendredi 23 janvier "dans une atmosphère d’écoute et de dialogue (...) pour arriver le plus possible à une position d’accord". Sur les points de désaccord, "nous travaillons ensemble à converger avec l’intersyndicale vers des solutions acceptables par les deux parties".
Selon RCI FM, hier 31 janvier, "ils étaient des centaines d'enseignants et personnels administratifs dans les rues" et "plusieurs établissements scolaires étaient fermés, avec parfois des portes enchaînées".
Selon le rectorat, les taux de grévistes étaient de 18% dans le premier degré et de 40 % dans le second degré. Selon l'intersyndicale, la quasi totalité des collèges et lycées du département n'ont pas pu accueillir les élèves faute d'enseignants. C'est un peu moins dans le 1er degré avec une cinquantaine d'écoles fermées, indique France Antilles.