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Loi "pour une école de la confiance" : J-M Blanquer répond aux inquiétudes (Assemblée nationale)

Paru dans Scolaire le jeudi 24 janvier 2019.

"Les résultats de la première évaluation du dédoublement des CP en REP+ prouvent que le climat scolaire a changé, que les relations entre les élèves, les parents et les professeurs se sont améliorées. C’est une illustration parfaite de l’école de la confiance que nous voulons instaurer et dont les deux objectifs principaux sont l’élévation du niveau général des élèves et la marche vers plus de justice sociale", a déclaré Jean-Michel Blanquer, lors de son audition, hier mercredi 23 janvier, devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale.

Débutant la discussion générale sur le projet de loi pour une école de la confiance le ministre est notamment revenu sur le "malentendu" provoqué par l’article 1 et son analyse dans l’étude d’impact qui "insistait sur le devoir de réserve des enseignants". "Nous avons été mal compris, notre objectif n’était pas celui-là et nous comptons sur vous pour faire évoluer la rédaction de cet article".

Sur l’obligation d’instruction à 3 ans, Jean-Michel Blanquer a rappelé que cette mesure avait "une portée internationale puisque nous serons le pays où les enfants seront scolarisés le plus tôt". Il a répété plusieurs fois : "Lorsque je dis tous les enfants de 3 ans pourront être scolarisés, je dis bien tous les enfants. Ce qui représente plus de 20 000 enfants supplémentaires par an. J’ajoute que le droit à l’instruction en famille subsiste mais il sera étroitement contrôlé."

Promouvoir l’autoévaluation

A propos du Conseil d’évaluation de l’école, le ministre a souligné : "Nous ne supprimons pas le CNESCO puisque nous le transformons en une chaire académique au CNAM. Je salue son bilan mais l’agence d’évaluation que nous allons créer aura un autre type d’approche. Nous partirons de l’autoévaluation liée aux projets des établissements. Il faut dédramatiser l’évaluation. Nous sommes en retard sur ce sujet mais nous avons des atouts, nous avons une direction de l’évaluation au ministère qui est excellente, des inspections générales de qualité et auxquelles la fusion prochaine donnera encore plus de prestige". Interrogé sur le manque d’indépendance nouveau conseil, Jean-Michel Blanquer est prêt à accepter de "revoir la composition du conseil et notamment les personnes qualifiées".

Sur la création des INSPE (Institut nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation), le ministre a insisté sur "l’importance du N dans ce sigle. Ce sont des écoles professionnelles au sein des universités mais le ministère doit avoir un contrôle sur la formation des enseignants et en garantir la qualité sur l’ensemble du territoire. Si l’on prend l’exemple de l’enseignement de la lecture, le même nombre d’heures, minimum 100, doit lui être consacré partout, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui."

 

Colette Pâris

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