Réforme du lycée : le SGEN-CFDT demande son report, elle est "bâclée"
Paru dans Scolaire le mercredi 23 janvier 2019.
Le SGEN-CFDT appelle tous ses militants et sympathisants du Sgen-CFDT qui travaillent dans les lycées "à se mobiliser pour démontrer que la réforme des lycées et du baccalauréat va poser de multiples problèmes" et dépose un préavis de grève jusqu'à la fin du mois de février pour "couvrir" toutes les actions qu'ils pourraient entreprendre, même si le texte affiché sur le site du syndicat n'appelle pas à la grève. Il leur propose en revanche de "préparer des motions et des vœux dans les CA et dans les conseils pédagogiques pour contester le bien-fondé de cette réforme" et pour "obtenir un report, a minima de l’année de première".
Pour lui, cette réforme est "toujours en quête de sens. Il se demande notamment si ce sont les résultats de chaque spécialité à l'épreuve terminale ou leur pertinence au regard d'un projet de poursuite d'études qui feront "la pertinence d’un parcours". Il estime que les programmes sont "trop souvent inadaptés à la réalité des élèves" comme "à la logique de parcours" dont "la suppression des enseignements d’exploration ne va pas faciliter la construction".
Les programmes de seconde sont trop lourds, ceux de première "n’ont pas résolu la question de la cohérence entre tronc commun et spécialités", en mathématiques par exemple. Quant aux "54 heures d’aide à l’orientation", elles "relèvent pour l’instant de l’affichage, ne figurent pas dans les emplois du temps des élèves, et ne sont pas financées dans la DGH".
Manque également un plan de formation pour "l’appropriation des nouveaux programmes, de l’articulation entre tronc commun et spécialités, des nouvelles modalités d’évaluation et de la logique de parcours". De plus, "la mise en œuvre de la nouvelle spécialité NSI (numérique et science infofrmatique) nécessite des personnels formés dont le vivier reste à constituer".
Manquent également "des moyens pour créer un nombre suffisant de groupes de spécialités" tandis que les emplois du temps devront être construits "à partir du choix des élèves, et non en amont, avec des combinatoires préalables imposées par classe", et sans marge de manoeuvre. Quant au "contrôle continu", il annonce "une accentuation des travers du lycée actuel, à savoir la pression de l’examen et l’intensification du travail des personnels".
Au total, le SGEN-CFDT dénonce les "incohérences majeures d'une réforme bâclée", "au bord de l'accident industriel".