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Scolarisation des enfants migrants et réfugiés : l'UNESCO salue les efforts du Tchad, de l'Ethiopie, de l'Ouganda, du Rwanda, de l'Iran, de la Turquie, du Canada, de l'Irlande...

Paru dans Scolaire le mardi 20 novembre 2018.

"Inclure les (enfants) migrants et les personnes déplacées dans le système éducatif national", c'est l'une des recommandations du rapport de l’UNESCO sur l’éducation rendu public à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant, ce 20 novembre. Titré "Migration, déplacement et éducation : Bâtir des ponts, pas des murs", il montre notamment que "le nombre d'enfants migrants et réfugiés en âge d'aller à l'école dans le monde a augmenté de 26% depuis 2000 et pourrait aujourd’hui remplir un demi-million de salles de classe".

Le rapport souligne que "dans de nombreux pays, ils sont exclus du système éducatif national". En Australie, Hongrie, Indonésie, Malaisie et Mexique, les enfants demandeurs d'asile et en détention "ont un accès limité à l'éducation" quand ils sont pas "carrément privés". Quant aux réfugiés rohingyas au Bangladesh, aux réfugiés burundais en Tanzanie, aux réfugiés karens en Thaïlande et aux réfugiés afghans au Pakistan, ils ne peuvent recevoir une éducation "que dans des écoles séparées, non formelles, communautaires ou privées".

Le Rwanda, l'Iran, la Turquie, l'Ouganda

D'autres pays, au contraire, ont accompli des progrès, c'est notamment le cas, parmi les pays à faible revenu du Tchad, de l'Éthiopie ou de l'Ouganda. "Le Canada et l'Irlande se distinguent quant à eux dans la mise en œuvre de politiques d'éducation inclusive pour les immigrants." L'UNESCO salue également "les investissements considérables consentis" par le Rwanda et l'Iran "pour faire en sorte que les réfugiés fréquentent l'école aux côtés des nationaux. La Turquie s'est engagée à inclure tous les réfugiés dans son système éducatif national d'ici 2020, tout comme sept pays d'Afrique de l'Est. L'Ouganda a déjà tenu ses engagements en la matière."

Le Kenya "permet aux réfugiés de suivre son programme scolaire national mais ne parvient pas à les intégrer pleinement parce que les élèves réfugiés vivent dans des camps". De même le Liban et la Jordanie, "qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés par habitant, ne disposent pas des ressources nécessaires pour construire davantage d'écoles" et ont "établi des horaires scolaires distincts le matin et l'après-midi pour les enfants citoyens et les enfants réfugiés".

Une stratégie d'éducation interculturelle en Irlande

Le rapport souligne encore que "la moitié des personnes déplacées de force dans le monde ont moins de 18 ans", dont près de 9 sur 10 dans des pays aux niveaux de revenu faibles ou moyens, et que dans de nombreux pays, les enseignants qualifiés font défaut : "pour fournir une éducation de qualité à tous les réfugiés, l'Allemagne aurait besoin de 42 000 nouveaux enseignants, la Turquie de 80 000 et l'Ouganda de 7 000.

Quant aux enfants issus de l'immigration, ils représentent 18 % des élèves dans les pays à revenu élevé, contre 15 % en 2005 et 2017 et sans doute 22 % d'ici 2030. "Mais les enfants immigrés n'ont pas les mêmes chances de réussite que les autres." A noter que l'Irlande "qui affiche le pourcentage le plus élevé d'immigrants de première génération dans l'Union européenne, a réussi à financer une stratégie d'éducation interculturelle alors qu'elle traversait une crise financière profonde".

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