Lycéen qui "braque" son enseignante : le ministre appelle à la fermeté
Paru dans Scolaire le dimanche 21 octobre 2018.
Le ministre de l'Education nationale a convoqué une conférence de presse, ce 21 octobre, pour réagir à l'émotion provoquée par la diffusion, par un élève, de la vidéo du "braquage" d'une enseignante par un élève. La scène a eu lieu au lycée professionnel Edouard Branly de Créteil, jeudi 18 en fin de journée. Sur la vidéo, on voit un élève menacer avec une arme de poing (qui s'avèrera être factice), l'enseignante à qui il intime l'ordre de le noter "présent". L'enseignante, qui a donné un cours de PSE (Prévention, Santé et Environnement) ne réagit pas.
Jean-Michel Blanquer distingue quatre types de violences, celles qui sont dans la classe, et que les enseignants doivent signaler, même si ce sont de "petits faits", celles qui sont "des sujets Education nationale" et qui relèvent de l'établissement, celles qui sont "importées" de l'extérieur de l'établissement, par exemples des rivalités de bandes ou des conflits liés à des trafics, et celles qui ont lieu aux abords de l'établissement. A la fin de l'année, tous les établissements auront mis à jour leur "plan particulier de mise en sûreté" (voir le BO du 24/12/2015 et ToutEduc ici) et le ministre évoque son souci, partagé avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, de coopérer à ce sujet avec les collectivités. Il reconnaît toutefois qu' "il n'y a pas de solution magique". En ce qui concerne les sanctions qui peuvent être prises à l'égard des élèves, il rappelle qu'il a demandé que les conseils de discipline qui devaient être réunis le soient, certains responsables ayant au auparavant le souci d'en avoir le moins possible. Le ministre ajoute que les sanctions doivent être prises avec fermeté, mais doivent être "proportionnées" et "éducatives".