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CSP : "j'ai fait exprès d'aller jusqu'au bout" (Denis Paget)

Paru dans Scolaire le lundi 15 octobre 2018.

Les noms de Denis Paget, ancien co-secrétaire général du SNES, et de Roger-François Gauthier (IGAENR, inspecteur général honoraire dans quelques jours) ont disparu de l'organigramme du Conseil supérieur des programmes. Interrogé par ToutEduc, Denis Paget explique qu'il n'a pas démissionné, mais qu'il était arrivé au bout de son mandat, tout comme R-F. Gauthier. "J'ai fait exprès d'aller jusqu'au bout", dit-il, mais il constate qu'il n'a reçu de la présidente de CSP "ni merci, ni au-revoir".

S'il estime qu'il aurait été logique de prolonger son mandat de quelques semaines, pour aller jusqu'au bout du travail sur les programmes du lycée, puisqu'il avait déjà travaillé sur les programmes de l'école et du collège, notamment sur les programmes de français, la discipline qu'il enseignait au lycée, il ne regrette pas d'avoir quitté une instance "qui est devenue une chambre d'enregistrement", où "il n'y a pas de débat", où "les nouveaux membres se taisent ... quand ils viennent". Il estime que le ministre, qui ne pouvait facilement supprimer le CSP dont l'existence est inscrite dans la loi de 2013 a trouvé plus simple d'y installer l'inspection générale.

Il fait part à ToutEduc d'une divergence d'appréciation qui s'est manifestée au sommet du CSP. Philippe Reynaud, son vice-président s'est récemment félicité devant ses membres de ce que "l'esprit de la réforme du lycée établit une relation presque organique entre le second degré et l'université" et que cette évolution devrait donner "aux universités la possibilité de choisir leurs étudiants". La présidente, Souâd Ayada est au contraire très sceptique. Pour elle, au contraire, la culture scolaire, fondée sur l'addition des disciplines, est radicalement différente de la culture universitaire et elle est très réticente lorsqu'il s'agit d'évoquer des enseignements de spécialité pluridisciplinaires. Elle a toutefois accepté sans discuter le calendrier du ministre, qui demande la rédaction avant la fin de l'année de 80 programmes, "un boulot de fou", commente Denis Paget.

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