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Projet de loi "pour une école de la confiance" : premières réactions syndicales

Paru dans Scolaire le lundi 15 octobre 2018.

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, UNSA, le SNPTES, les organisations étudiantes et lycéennes FAGE, UNEF, SGL, la Ligue de l’Enseignement et la FCPE signent une déclaration commune au ministre de l'Education nationale, ce 15 octobre 2018, avant l'examen par le CSE (Conseil supérieur de l'éducation) du projet de loi "pour une école de la confiance".

Les signataires rappellent à Jean-Michel Blanquer qu'ils ont déjà "boycotté ou quitté" le CSE le 12 juillet car il leur imposait, "sans concertation, des programmes et un calendrier scolaire". Ils lui ont écrit, le 20 septembre, "afin de retrouver une certaine sérénité dans les discussions autour de (sa) volonté de réforme", mais ils ne peuvent "que constater, encore une fois, que la méthode reste la même. Un projet de loi est présenté sans concertation, tout juste une présentation à l’oral, et un texte envoyé une semaine à l’avance". Cette manière de procéder, ajoutent-ils, "ne peut conduire qu’à un rejet" de ce qu'il impose.

Pour eux, "la confiance ne se décrète pas, elle se construit et surtout, elle se partage" et ils interrogent : "Où est la confiance quand vous mettez en place une instance d’évaluation qui ne fait pas de place à tous les acteurs de cette communauté éducative (...) ? Où est la confiance quand les directeurs et directrices d’ESPE, devenus INSP, ne sont plus élus par leurs pairs ? Où est la confiance quand vous choisissez de passer par voie d’ordonnance pour faire évoluer les instances de concertation que sont les CAEN et CDEN ?"

Pour sa part, la FNEC, la fédération FO de l'enseignement, demande au ministre d'abandonner un projet de loi qui est présenté "dans la précipitation" et qui "fait fausse route" car il "vise à pousser à son terme l'application de la réforme territoriale du gouvernement précédent à l’éducation nationale", à "donner une place déterminante à la région dans les décisions et orientations prises" tandis que le recours aux ordonnances va à l'encontre de l'idée même de concertation : "c'est l'autoritarisme qui est au poste de commande." La FNEC dénonce de plus la possibilité d'annualisation des horaires d'enseignement.

Le SNALC a voté contre le projet de loi présenté sans les réformes qu'il autorise. "On nous demande de signer un chèque en blanc", estime le syndicat FGAF des lycées et collèges. Il lui reproche surtout de promouvoir "le concept d'autonomie des établissements qui va à l'encontre même des objectifs affichés" par le ministre, la priorité aux fondamentaux et l'autorité du professeur.

De son côté, la FCPE estime que les textes présentés en CSE dessinent "un projet pour l’Ecole structuré, hiérarchisé, et idéologique" car "la maîtrise des fondamentaux (...) n’est pas une fin mais un moyen pour le futur citoyen d’exercer, de manière pleinement consciente, ses droits", ce qui suppose "d’autres apprentissages (...) dans une école gratuite et laïque" et "l’abrogation des lois Carle et Debré".

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