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Numérique : les députés rêvent d' "un netflix de l'éducation"

Paru dans Scolaire le mercredi 10 octobre 2018.

Bruno Studer, rapporteur de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur "l’Ecole dans la société du numérique" se souvient d'avoir été enseignant avant d’être député, et de ne pas avoir eu accès à certaines ressources pédagogiques à cause de mauvaises connexions, tandis que certains de ses élèves avaient accès trop rapidement à des contenus ne correspondant pas à leur âge. Pendant la campagne électorale de 2017, de nombreux parents lui ont demandé quels comportements adopter face à leurs enfants dans un monde de plus en plus connecté.

Pour lui, "le numérique est une opportunité formidable pour réussir l’individualisation des apprentissages, tout en maîtrisant les risques inhérents. Il est un fait social que l’on ne peut ignorer. Ce n’est pas un simple outil. L’Ecole se doit d’accompagner cette acceptation, car en France, il y a de l’activité et des talents à faire émerger."  Il plaide notamment pour la création d'un CAPES et d'une agrégation d’informatique pour en renforcer le caractère disciplinaire au lycée et pour un "Netflix de l’éducation" : une plateforme de téléchargement de programmes, de logiciels et d’applications pédagogiques dont les utilisateurs pourraient évaluer les contenus produits par leurs pairs. Il souhaiterait qu’une telle initiative puisse être portée par le ministère de l’éducation nationale, notamment par CANOPE.

Cette notion de "Netflix de l’éducation" sous label "Education nationale" semble délicate à mettre en place, estime Jean-Marc Merriaux, directeur du numérique pour l’éducation au ministère. En effet, pour ce faire, il faut que les différents acteurs de productions pédagogiques collaborent. Il cite ainsi les maisons d’édition, les start-up pédagogiques issues de la Frenchtech, les enseignants ainsi que les collectivités territoriales Même si CANOPE est au cœur de ce domaine, le ministère seul, tout comme une mission interministérielle, ne peut pas être la réponse à ces enjeux. Selon lui, le ministère et/ou les ministères sont là pour "accompagner, impulser et expérimenter. L’idée est certes séduisante mais la granularité des contenus n’est pas faite et elle n’est pas à l’ordre du jour." (à noter que le GIP "Réseau professionnel des enseignants" qui abritait Viaeduc, est en liquidation, voir ToutEduc ici, ndlr).

Le site de la mission ici

Hélène Cénat

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