Les personnels de direction "en surchauffe" ? Le syndicat UNSA des personnels de direction inquiet
Paru dans Scolaire le vendredi 14 septembre 2018.
Philippe Vincent dresse le 1er bilan de la "chronique d'une surchauffe annoncée". Le secrétaire général du SNPDEN répondait, hier 13 septembre, aux questions de Claude Tran (de ToutEduc) à l'occasion de la conférence de presse de rentrée du syndicat UNSA des personnels de direction. Face à la "foultitude de mesures annoncées", les principaux et proviseurs se demandent "comment ils vont les mettre en oeuvre. Ils ont "un sentiment de trop plein".
En ce qui concerne les évaluations de seconde, il leur a été annoncé que la mise en oeuvre serait "simple", puisque "en ligne". Reste à trouver des salles, que les connexions fonctionnent, que les séquences trouvent leur place dans les emplois du temps alors qu'elles feront sans doute plus d'une heure. Il faut aussi tenir compte des bugs... Cela s'ajoute à "l'irritation" que provoque la simple évocation de l'informatique d'administration, qui suscitera sans doute la rédaction d'un "livre noir", voire "une jacquerie".
Interrogé sur les portables, Philippe Vincent fait valoir que la plupart des établissements avaient réglé le problème et que ce n'était pas un problème majeur pour eux. Seul acquis de la loi, la possibilité de confiscation des appareils, mais à la condition d'être inscrite dans le règlement intérieur, de même que les modalités de restitution.
Sur la réforme du bac et du lycée, le responsable syndical est inquiet. Les établissements doivent indiquer quelles spécialités ils souhaitent proposer à leurs élèves l'an prochain, le recteur arbitre et fixe la carte de ces enseignements. Le calendrier laisse-t-il le temps de l'harmonisation ? Les établissements doivent ensuite déterminer quelles sont les combinaisons, "les triplettes" que les élèves pourront prendre. "Il ne faudrait pass retrouver les séries existantes", ajoute Philippe Vincent qui se demande par ailleurs si un élève de seconde, âgé de 16 ans, peut se déterminer en fonction de ce qui lui sera utile quand il sera dans l'enseignement supérieur.
En ce qui concerne l'enseignement de l'informatique, Philippe Vincent indique que les établissements qui ont déjà cette option font face à une forte demande. Combien de lycées auront les ressources humaines ? Quant à l'informatique pédagogique, elle permet une plus grande individualisation des enseignements, mais celle-ci est déjà là, si on songe aux échanges massifs entre professeurs et élèves via les messageries. "Il faudra des garde-fous".
Sur Parcoursup, le SNPDEN n'a pas le sentiment d'une plus value par rapport à APB. "Au mieux, c'est match nul".