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Le SNALC fait un bilan en demi-teintes de la rentrée

Paru dans Scolaire le vendredi 14 septembre 2018.

Le SNALC publie, ce 14 septembre, un bilan de la rentrée. Le syndicat FGAF des lycées et collèges annonce qu'il appelle à la grève le 27 septembre dans les lycées professionnels, "avec de nombreuses autres organisations". Il dénonce notamment "une introduction généralisée de l'apprentissage dans les lycées professionnels" et "des regroupements par familles de métiers en classe de seconde qui risquent concrètement d'aboutir à (...) une forte déprofessionnalisation du diplôme", le tout dans "un calendrier délirant".

Le dossier de presse de l'organisation syndicale dresse le tableau, point par point de la rentrée, mais il est aussi l'occasion de lister les actions qu'elle a mise en place pour lutter contre "le malaise, le mal-être" des personnels qui "gangrène l’Education nationale". Il a organisé, "dans plusieurs académies, et depuis plusieurs années, des congrès et colloques" et "rédigé un mémorandum" sur la souffrance au travail des personnels, "mis en place, dans la plupart des académies, un dispositif de ligne d’écoute, anonyme et gratuit, à destination des personnels, et "créé, en 2016, un dispositif, Mobi-SNALC" qui comprend "des outils de prévention et de remédiation à la souffrance au travail ainsi que des conseils en matière d’évolution professionnelle". A noter que Rémi Boyer, qui était à l'origine de cette création, indique à ToutEduc qu'il n'anime plus ce dispositif. Le fondateur d' "aide aux profs" avait rejoint le syndicat pour y développer ce service aux adhérents. Il continue son travail sur "Après prof" (ici).

Le SNALC offre, avec la GMF, "une protection juridique pénale à ses adhérents" et il s'est doté  d'une cellule juridique qui "assiste et conseille le Bureau national, ainsi que toutes les sections académiques du syndicat, sur toute question juridique touchant (son) champ de syndicalisation", mais qui "intervient également dans des cas de défense individuelle".

Sa maison d'édition vient de publier "Tout ce que vous n’apprendrez (peut-être) pas à l’ESPE"

1er degré

Satisfait du retour, dans de nombreuses communes, à la semaine de 4 jours dans le 1er degré, il dénonce des conditions de travail qui "continuent à se dégrader", les enseignants subissant de plus en plus "d’injonctions paradoxales et des pressions sociales de plus en plus fortes". Les RASED (réseaux d’aide aux élèves en difficultés) "sont toujours incomplets". 

Le SNALC est favorable aux effectifs dédoublés "là où les difficultés sont plus importantes", mais il déplore "que ce dispositif ait été mis en place à moyens quasi-constants, entraînant des fermetures de postes ailleurs".

Ecole - collège

Il juge plutôt positivement les "aménagements des programmes de l'élémentaire et du collège" en ce qui concerne le français et l'enseignement moral et civique, il estime qu'en mathématiques, "les modifications sont cosmétiques".

L'interdiction du téléphone portable est une "fausse interdiction", mais la loi a l'avantage de rendre "non-attaquables" les règlements intérieurs qui en interdisent totalement l'utilisation.

Le jugement est plus réservé sur la "prime REP+" alors que "le dialogue social se poursuit sur la question de l'attribution d'une part de la prime sur une nébuleuse évaluation d'établissement". La priorité serait pourtant "de stabiliser les équipes, et non de leur ajouter des contraintes et des réunions supplémentaires".

Langues anciennes

En ce qui concerne le latin et le grec, le SNALC constate que "rien n'a changé" dans 50 % des cas, et que "les 7 heures pleines de la 5e à le 3e mentionnées par la circulaire du 24 janvier" ne sont allouées que dans 15 % des collèges. Alors qu'est prévue une certification complémentaire pour les enseignants d'autres disciplines que lettres classiques susceptibles d'enseigner les langues anciennes, les formations académiques proposées ne sont "pas du tout à la hauteur", par exemple à Versailles où elle ne comporte que 6h en présentiel.

Au lycée, cet enseignement sera en concurrence avec d'autres options et il sera "quasiment non pris en compte" au baccalauréat.

Lycée

Les évaluations en seconde doivent servir, selon le ministère, "à un positionnement des élèves afin de mettre en place des outils de remédiation adaptés à chacun", mais "le SNALC sait déjà qu’elles ne seront au final qu’un outil statistique et de pilotage rectoral".

Pour le bac, le SNALC dénonce l'illisibilité et la complexité de sa mise en oeuvre, tandis que la réforme du lycée est qualifiée de dangereuse, qu'elle va accroître la concurrence entre établissements et va "à l'encontre" de ce que défend le syndicat.

Administration

En ce qui concerne la fusion des académies, "le processus repose sur un unique argument bien faible (un seul interlocuteur face à la région), qui de surcroît avalise le mainmise grandissante des régions sur l'Éducation nationale".

Social

Le SNALC redit "l’indignation et la colère" que lui inspirent "les premiers effets désastreux" du PPCR d'autant que "la classe exceptionnelle" est attribuée au compte-gouttes", selon des critères "si draconiens et si restreints que toutes les promotions possibles  (...) n’ont pu être attribuées". De plus, "la mise en œuvre du PPCR a encore accentué le déclassement indiciaire des agrégés".

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